En conflit avec Air Algérie depuis février 2012 pour «retard» dans la construction du nouveau siège de cette dernière, la compagnie canadienne SM International a confirmé à El Watan le dépôt, hier, d'une «requête d'arbitrage pour violation des clauses du contrat» auprès de la Chambre de commerce international, dont le siège se trouve à Paris. Un porte-parole de SM International a précisé que ce recours est prévu dans les clauses du contrat de construction ; il n'a pas voulu confirmer le montant du dédommagement demandé par la compagnie canadienne – il serait de 20 millions d'euros, selon Jeune Afrique, pour un contrat qui devait rapporter 83 millions d'euros aux Canadiens. SM International se défend d'avoir déclenché les hostilités et veut poursuivre le projet. «SMI, qui a confié la requête en arbitrage à son avocat, Me Cheref, avocat à la cour agréé par la Cour suprême et le Conseil d'Etat, a tout fait pour éviter d'enclencher cette procédure, mais devant l'absence d'interlocuteur et de dialogue avec le maître d'œuvre et le maître de l'ouvrage, cet ultime recours s'est imposé comme la seule option pour sauver la construction du siège social que SMI tient à achever», affirme la même source. Les problèmes, selon SMI, ont commencé «suite à la nomination d'un nouveau PDG et d'une nouvelle directrice (une architecte) du projet construction du siège chez Air Algérie». «Nous avons été informés que le contrat signé ne leur convenait plus et qu'ils allaient en suggérer un autre. Air Algérie a unilatéralement décidé de contrevenir aux termes et conditions du contrat en vigueur, avec l'aval du bureau d'études libanais (Khatib Alami). Nous avons clairement répondu à la mise en demeure d'Air Algérie par voie de presse», ajoute le porte-parole de SM International.