Le ministre algérien des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, se trouve depuis dimanche soir sur le sol américain, plus précisément à New York, afin de s'entretenir avec le secrétaire général de l'Onu, Kofi Annan. La rencontre entre les deux hommes, qui a eu lieu hier, s'inscrit dans la perspective de l'examen, aujourd'hui, par le Conseil de sécurité d'un nouveau rapport sur le conflit du Sahara-Occidental, rendu public vendredi. C'est ce qu'a annoncé la mission permanente algérienne auprès de l'Onu. Le chef de la diplomatie algérienne, qui vient d'achever un périple dans le continent américain, qui l'a mené successivement aux Etats-Unis, au Brésil et au Venezuela pour des visites de travail, examinera avec M. Annan plusieurs questions intéressant les relations entre l'Algérie et les Nations unies et des questions de l'actualité internationale, dont celle du Sahara-Occidental, précise la même source. Au cours de la même journée, M. Bedjaoui devait également rencontrer le président du Conseil de sécurité (le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies) et des ambassadeurs. Il devait aussi saisir cette occasion pour évoquer la question du Sahara-Occidental et réitérer la position de l'Algérie qui, affirme-t-on, soutient une solution par la voie référendaire pour l'autodétermination sous les auspices des Nations unies, et l'application des décisions de la communauté internationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies doit examiner aujourd'hui le rapport du secrétaire général de l'organisation sur les derniers développements de la situation au Sahara-Occidental et l'évolution du conflit. Son vote, qui portera aussi sur la prorogation du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara-Occidental), doit intervenir avant la fin de ce mois. Ce rapport, rappelle-t-on, a réitéré dans ses grandes lignes le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, mais par son appel à des négociations entre le Maroc et le Front Polisario, il tend à entretenir les facteurs qui bloquent l'application du plan de paix de l'ONU, puisque l'occupant persiste dans son intransigeance. Un proposition que le secrétaire général du Front Polisario a dénoncée fermement depuis la capitale espagnole pour la simple raison, selon Mohamed Abdelaziz, que cela perpétue le statu quo. Quant à l'Algérie, que Kofi Annan a présentée comme un pays d'accueil pour les réfugiés sahraouis - une manière toute particulière de battre en brèche la propagande marocaine sur les « séquestrés » de Tindouf -, sa position toujours constante est celle du soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui.