Comme toute publication, Arts & Lettres d'El Watan, s'efforce de susciter la réflexion et le débat en fournissant les éléments de base à un tel exercice. Mais il n'a pas vocation à publier à l'infini des textes, les réponses à ces derniers, puis les réponses aux réponses, etc. Nous avons accordé une place suffisante à la polémique autour de la contribution de Kaddour Naïmi dans le théâtre en arabe dialectal de Kateb Yacine. Après l'article de notre confrère Mohamed Kali à ce propos, nous avons publié le point de vue de Mohamed Mediene qui remettait en cause certaines des affirmations contenues dans l'article. Nous l'avions accompagné de précisions pour signaler que l'article de M. Kali ne visait aucunement à remettre en cause l'apport de Kateb Yacine au théâtre national mais principalement à signaler que, pour sa partie en arabe dialectal, l'écrivain avait travaillé avec une troupe en privilégiant l'écriture et la mise en scène collectives, ce qu'il avait déclaré de son vivant et s'en réclamait avec enthousiasme. Dans ce texte, nous avions annoncé que nous publierons uniquement les précisions éventuelles de M. Kali et Kaddour Naïmi, directement concernés par le texte de M. Mediene. Ce que nous avons fait. Voilà que M. Mediene nous adresse une nouvelle réponse dans laquelle il déclare que la réponse de M. Kali est une «bouillie d'invectives» et où il lui reproche de lui «faire une guerre à outrance». Ce n'est pas le cas et notre confrère est bien étonné et désolé que M. Mediene ait pu interpréter ainsi son écrit. Au-delà, tout le monde a exprimé son point de vue et c'est cela qui intéresse les lecteurs et lectrices. Nous avons souhaité d'ailleurs que le débat puisse se prolonger dans des rencontres culturelles ou universitaires où spécialistes et hommes de théâtre puissent approfondir ces questions. M. Mediene, lui-même, dans un message qu'il nous a adressé personnellement affirme que sur plusieurs questions «le travail reste à faire, donc ne préjugeons de rien». C'est bien là l'attitude d'un universitaire et écrivain et c'est tout l'esprit qui nous a guidé en l'occurrence. Nous devons parvenir à susciter dans notre pays, sans malentendu ni préjugés, une réflexion et des échanges sereins sur l'art et la culture et puisque tout le monde est d'accord là-dessus, passons à autre chose. La réponse vaut pour Kader Sadji, citoyen de Bejaïa qui nous a adressé un long texte où, entre autres, il considère que la pièce de Naïmi, Lahnana ya laouled, était d'une affligeante médiocrité, tout en reconnaissant l'apport global de ce dramaturge. Merci à tous pour ces contributions et les lecteurs pour leur attention.