Evidemment, suite à la chronique de la semaine précédente, traitant de l'assurance et sans pour autant prétendre avoir fait le tour du problème de manière exhaustive, nous avons été contactés par de nombreux lecteurs qui ont été heureux que le problème ait été soulevé et souhaiteraient citer quelques cas personnels, toujours dans l'intérêt général. L'assurance est obligatoire et tout propriétaire de véhicule est tenu de l'assurer. D'abord pourquoi une assurance ? En fait, celle-ci a été faite initialement pour rendre service à l'assuré et aux éventuelles victimes de cet assuré. Tout le monde pourrait involontairement causer ou occasionner des dégâts ou provoquer des victimes. Bien qu'involontairement, la loi punit quand même l'auteur d'un accident : «Art. 67, de l'ordonnance 09 03 du 22 juillet 2009, modifiant et complétant la loi n°01-14 du 29 Joumada El Oula 1422 correspondant au 19 août 2001 relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière» qui stipule : «Est puni conformément aux dispositions des articles 288 et 289 du code pénal tout conducteur qui, par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou inobservation des règles de la circulation routière, commet un homicide et/ou des blessures involontaires». Il reste que sur le plan civil, il appartiendra à l'auteur de l'accident d'assumer et de dédommager la victime. Mais il se peut que le propriétaire d'un véhicule pourrait ne pas être en mesure de dédommager la victime ou les ayants droit, dans le cas d'un homicide involontaire, blessures involontaires, etc. ou même s'il aurait occasionné des dégâts considérables sur les biens d'autrui, lorsque notre automobiliste est fautif (évidemment). Et c'est là que la réglementation prévoit l'obligation pour tout propriétaire d'un véhicule de souscrire une assurance, laquelle, le cas échéant se substituera à l'auteur de l'accident pour dédommager les victimes. Quant au plan pénal, c'est l'auteur qui devra, en toutes circonstances, assumer, s'il s'avère qu'il est fautif et qu'il a commis un accident suite à une faute que nous avons citée ci-dessus dans l'article 67. Nous voulons précisément aboutir à l'obligation d'assurance qui ne concerne que la responsabilité civile (la seule qui soit obligatoire), que l'on appelle communément la RC. Quant aux autres options, c'est à l'assuré de choisir ce qui lui convient. Or, dernièrement, les compagnies d'assurances ont imposer ces fameuses options au client qui viendrait souscrire une assurance, tels que le bris de glace, dommages et collisions, etc., et aussi le tout risque. On exige même du client de contracter l'assurance assistance (si votre véhicule et récent bien sûr). Mais si vous refusez, on vous répondra que le logiciel est conçu de telle sorte que vous êtes obligé. Sinon… «Allah Ghaleb». Ne s'agit-il pas de vente concomitante interdite par la loi ? En fait, le terme client est inapproprié et maladroit dans ce cas de figure, ce serait plutôt le quémandeur, car si l'on voit de quelle manière est traité ce citoyen ! A l'ère de l'électronique, nous dépendons des logiciels des assurances, que celles-ci n'arrivent même pas à maîtriser. A titre anecdotique, un jour le chroniqueur s'était adressé à l'agent d'une compagnie d assurances bien connue, en lui demandant : «Pourquoi vous ne m'avez-vous pas envoyé l'avis m'informant que mon contrat allait expirer ? », Le préposé répond : «Le logiciel que nous possédons ne prévoit pas ce cas » ! Alors que par le passé, sans l'informatique, lorsqu'il y avait encore des professionnels des assurances, les avis étaient envoyés aux assurés par poste et écrits à la main. C'était l'époque où l'assuré était considéré comme client. Ce qui ne semble plus être le cas. Pour ce qui est de la dernière innovation : d'abord le respect des horaires laisse à désirer. A Bab El Oued, dans une agence, alors que l'horaire de la reprise était affiché à 13h, des «clients» se sont présentés. La personne sur les lieux leur demande de revenir plus tard, parce que ces messieurs étaient allés manger. L'horaire 13h n'est qu'officiel, mais en vrai ce n'est qu'aux environs de 14h que ces messieurs reprennent le service. Autre innovation : Si vous déclarez un sinistre, en ayant l'avis de l'expert avec vous, on vous rétorquera : «Réparer, réglez tout et ensuite venez vous faire rembourser». Alors pour celui qui n'a pas d'argent, il ne pourra pas faire les travaux ni se faire rembourser ! Allah Ghaleb ! Où est le bonus malus, que ces messieurs ne veulent pas appliquer ? Ils ont trouvé le prétexte que le fait d'accorder des ristournes les dispenserait du bonus malus : ce qui est faux bien évidemment ! Le bonus bénéficiera à un assuré qui n'a jamais occasionné de frais à son assurance, par contre le malus à celui qui occasionne des accidents dont il est auteur et fautif. Dans certaines assurances cela avance…à reculons, puisque de prestataires de service, ils sont devenus des commerçants.