Suite à un rassemblement devant le siège de l'ONEC de Chlef, avant-hier, neuf ayants droit de chouhada, dont l'ancien député indépendant Ahmed Hammadouche, ont été arrêtés dans l'après-midi de mardi par les services de sécurité. L'on apprendra que l'ancien membre de l'APN et fils de chahid a été interpellé à l'intérieur des locaux de l'ONEC tandis que ses compagnons l'ont été en des endroits différents de la ville. On croit savoir que ces personnes figuraient sur une liste qui était en possession des éléments de la police. Elles ont passé la nuit dans les geôles du commissariat avant d'être auditionnées dans la matinée d'hier par la police judiciaire. Vers 11h, les neuf ayants droit de chouhada ont été présentés devant le procureur de la République près le tribunal territorialement compétent. Pendant ce temps, des veuves et des fils de chahid s'étaient rassemblés à l'extérieur pour exiger leur libération. A 14h, huit des interpellés sont relâchés après avoir bénéficié de la citation directe lors de l'audience du 8 mai prochain. Ces derniers sont poursuivis pour attroupement sans autorisation. Quant à l'ancien élu de l'APN et ex-secrétaire général de l'ONEC locale, Ahmed Hammadouche, poursuivi également pour usurpation de fonction, son dossier a été transféré au magistrat instructeur suite à une récente plainte d'un responsable de l'ONEC de Chlef pour un conflit interne. Ce dernier se considère comme étant le secrétaire général légal de l'organisation officiellement désigné par le bureau national de l'ONEC. Aux dernières nouvelles, nous apprenons que Hammadouche a été lui aussi libéré et doit comparaître le 7 mai, à l'instar de ses camarades. L'origine de toute cette affaire se trouve dans le rassemblement pacifique observé mardi par les enfants de chouhada devant le siège de l'ONEC pour protester contre la non-satisfaction de leur plateforme de revendications socioprofessionnelles. Les manifestants, au nombre de 300 environ, avaient, rappelons-le, été empêchés par les forces antiémeute de se rendre au siège de la wilaya pour observer une grève de la faim, un mouvement qui a été, par ailleurs, tenu par quelques-uns d'entre eux devant le siège de l'ONEC avant d'être suspendu suite aux interpellations citées.