Des membres du bureau exécutif d'Alger de l'ONEC, des élus de l'APC de Chéraga ainsi que des citoyens, ont organisé, hier, un sit-in afin de protester contre la décision d'expulsion et d'apporter leur soutien à la famille du chahid Ikhlefhoum Amar tombé au champ d'honneur en 1958. Cette famille, qui occupait les lieux depuis juillet 1962 suite à une décision d'expropriation du GPRA, a été expulsée, manu militari, mercredi dernier. Du mobilier, des ustensiles de cuisine étaient déposés à même le sol. Des affiches et des banderoles, dénonçant cette expulsion, ont été accrochées par les membres de cette famille. « La justice renie les documents remis par le GPRA », pouvons-nous lire sur l'une des banderoles. Le SG du bureau de wilaya de l'ONEC, présent sur les lieux, a tenu à dénoncer cette décision de la justice. Tout en demandant l'intervention urgente des plus hautes autorités du pays, notre interlocuteur affirme qu'une véritable « machination » est en train d'être orchestrée dans le but de « mettre dehors » des veuves et des fils de chahid. « C'est inadmissible. Nous ne pouvons pas mettre sur un pied d'égalité un chahid et un individu au passé douteux durant la guerre de libération », indique-t-il. Notre vis-à-vis affirme que des veuves de chahid habitant Bouzaréah, la cité Malki, El Mouradia, El Achour et El Madania ont fait l'objet d'expulsion par la force, suite à des décisions de justice. « Cette décision est une atteinte à l'intégrité du GPRA et à la révolution algérienne », affirme-t-il. Pour M'hamed Salah, élu à l'APC de Chéraga, qui soutient énergiquement cette famille, le fait de renier des documents du GPRA est déjà très grave. Il affirme que des marches de protestation et de soutien seront organisées par les citoyens afin de demander l'annulation de cette expulsion et de rétablir les familles dans leur droit.