Les citoyens de la wilaya de M'sila n'en finissent pas d'être pris en otages et broyés à merci, sous l'effet d'une administration qui ne semble avoir ni repère procédurier ni référence réglementaire, et fonctionne selon l'instinct des hommes qui la composent. Cette situation n'est pas née spontanément mais est l'aboutissement d'une cascade de défaillances qui ont été cumulées des années durant, défaillances nées d'un déficit chronique en matière de personnel qualifié, qui a fait que cette administration fonctionne avec un personnel, non pas choisi pour répondre à un profil donné et accomplir des tâches précises, mais pour combler un déficit. Conséquemment à cela, l'administration ne peut que sombrer dans l'inconsistance, ouvrant la voie à une dérive qui n'en finit pas, d'une part, d'empoisonner le quotidien des citoyens, et d'autre part, de dresser des obstacles infranchissables aux investisseurs potentiels. Pis encore, cette administration, en l'occurrence celle de la conservation foncière de M'sila, qui est allée jusqu'à enfreindre le règlement sous-tendant le fonctionnement de la commission du cadastre, présidée par un juge. D'une part en se refusant l'application de la recommandation de la commission, qui, dans l'affaire opposant la famille Arioua à leur deux antagonistes à propos d'un différend sur un bien foncier, a requis que la commission attendra la décision de justice pour trancher cette affaire. Et d'autre part, en se subsistant carrément à la justice, en octroyant le livrer foncier aux antagonistes de la famille Arioua avant même que la justice ne rende son verdict. Lequel a été rendu après coup au bénéfice de la famille Arioua. Cette famille s'en est trouvée désarçonnée par cette initiative incongrue qui, d'un coup de claquement de doigts, s'est retrouvée dépossédée par la remise des livrets fonciers à leurs antagonistes par la seule présentation de leurs pièces d'identité. Le conservateur foncier de M'sila s'est refusé toute déclaration sur cette affaire. Avec cette manière de gérer les biens meubles et immeubles des citoyens au niveau de cette wilaya, tout un chacun est en droit de penser, qu'à tout moment, on peut se retrouver sans rien. Cette autre dérive caractérisant l'administration de cette wilaya s'en trouve être vérifiée par le cadre Herizi Mohamed dont (la séance du 12 février 2002), le Calpi avait accepté la réalisation d'une station-service sur un site de 13 000 m2 au lieu-dit Chaâba El Hamra, et qui s'est vu refuser aussitôt après le même terrain par la direction des Domaines par lettre n° 1089 du 9 avril 2002. Le directeur des Domaines qui est en même temps celui du Calpi explique ce refus par le fait que ce terrain proposé doit être cédé aux enchères publiques. On croit savoir que les enchères publiques sont destinées aux terrains, situés en ville et forment des « poches » dans la configuration urbanistique de la ville. Cela constitue la preuve supplémentaire de la dérive de l'administration au niveau de cette wilaya : le citoyen pour l'obtention d'une carte grise doit attendre plus d'une année. Pour notre cas, ce citoyen attend à ce jour pour récupérer sa carte grise.