Cette zone humide, réputée pour son exceptionnelle richesse biologique, est l'un des principaux réservoirs de biodiversité de l'aire méditerranéenne. Depuis l'année 2000, le monde entier célèbre la journée mondiale de la biodiversité fixée par les Nations unies au 22 mai. Cette année la journée a été placée sous le thème de «L'eau et la biodiversité». L'ONU a voulu rappeler à cette occasion combien les ressources naturelles sont importantes et rares, notamment l'eau, car, et à moins que des efforts plus importants ne soient faits pour inverser les tendances actuelles, le monde manquera bientôt d'eau douce. L'Algérie officielle a voulu marquer cette halte annuelle à El Kala, au bord du lac Tonga, zone humide du complexe d'El Kala réputée pour son exceptionnelle richesse biologique qui, d'ailleurs, en fait l'un des principaux réservoirs de biodiversité de l'aire méditerranéenne, elle-même réservoir pour toute la planète. Le secrétaire général du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville (MATEV), celui du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques (MPRH) et le directeur général de l'environnement, accompagnés de cadres du MATEV, ont fait le déplacement à El Kala pour la célébration de la troisième journée de la décennie 2010-2020 consacrée à la biodiversité alors que celle qui l'a précédée a été celle de l'eau. Le premier a rappelé l'important dispositif législatif et réglementaire mis en œuvre par l'Algérie depuis sa ratification en 1995 de la convention sur la diversité biologique (CDB) adoptée lors du mémorable sommet de la Terre à Rio en 1992. Avec ce cadre réglementaire et les récents textes sur les aires protégées dans le cadre du développement durable, d'innombrables projets de création d'aires protégées marines et terrestres ont vu le jour, et certains se sont même véritablement concrétisés sur le terrain. C'est en effet dans ces espaces que la protection des habitats et des espèces est prioritaire sans pour autant empêcher complètement les activités humaines. Cela exige des études approfondies, rigoureuses, appuyées sur une forte volonté politique fondée sur des convictions profondes. Et c'est là précisément où le bât blesse, car si l'Algérie peut, pour préserver ses milieux naturels et ce qu'ils abritent, se targuer de disposer de cadres organisationnels, institutionnels et juridiques suffisants et adéquats, il faut toutefois déplorer qu'ils sont mis à mal par défaut d'application des lois, le plus souvent en raison de décisions irréfléchies, de lubies, de décideurs locaux qui privilégient leur carrière à la sauvegarde du patrimoine naturel.