Les affrontements meurtriers entre les soldats syriens et les combattants du Hezbollah d'un côté et les rebelles de l'autre se sont poursuivis hier dans la ville assiégée de Koussaïr, à la frontière avec le Liban. Les Nations unies ont averti hier les différentes forces en présence qu'elles pourraient être tenues pour responsables de la souffrance des civils pris au piège dans la ville. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition, les combats se sont poursuivis dans Koussaïr ainsi que dans des villages environnants, majoritairement contrôlés par les forces de Bachar Al Assad qui ont fermé l'accès à la ville. Au moins une personne a été tuée dans la ville, selon l'organisation. Les rebelles de Koussaïr, qui ont perdu les deux tiers de la ville de 30 000 habitants depuis deux semaines et sont désormais encerclés, avaient lancé jeudi un appel à l'aide pour demander des renforts et l'ouverture d'un corridor pour évacuer leurs blessés. Face à l'aggravation de la situation dans cette ville-frontière stratégique, les Nations unies ont indiqué hier que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, surveillait la bataille de Koussaïr «avec une profonde préoccupation» et qu'il appelait les deux parties à laisser les civils sortir de la ville. «Les yeux de la planète sont braqués sur eux et (...) ils seront tenus pour responsables de tout acte d'atrocité perpétré contre la population civile de Koussaïr», peut-on lire dans un communiqué de l'ONU. Les rebelles ont également tenté d'attaquer la base aérienne voisine de Daba, prise par l'armée mercredi, et ont combattu les soldats de l'armée régulière autour du village de Daba. En représailles, au moins sept roquettes ont été tirées hier matin depuis une zone du territoire syrien contrôlée par les rebelles jusque dans la plaine libanaise de la Bekaa, ont annoncé des sources de sécurité.