En ce début d'été, et à l'approche du mois sacré, la célébration des fêtes de mariage s'accélère à la vitesse d'un TGV. Il ne se passe pas un jour sans que l'on croise sur les routes de Sétif des cortèges nuptiaux qui se distinguent par l'incivisme et des comportements dangereux. Ces derniers «défilent» dans l'anarchie totale, en violant les règles les plus élémentaires du code de la route qui n'a pourtant accordé aucune «dérogation» à ces fêtards qui profitent de l'impunité pour appliquer leur loi ou leur code. Dépassements dangereux, manœuvres dangereuses, démarches en zigzag, klaxons assourdissants et discothèques mobiles nuisant énormément à la paix et à la sérénité du citoyen, sont les caractéristiques de ces automobilistes d'un autre genre. S'ajoute à ces dérives la folle conduite des jeunes chauffards, des adolescents qui transforment les portes vitres en fauteuils et mettent ainsi leur vie et celles des autres, en danger. L'inconscience atteint son comble lorsque des enfants s'installent près des portières sous le regard de leurs parents. Ces comportements ne sont pas sans conséquences puisqu'ils provoquent des centaines d'accidents de la route qui transforment les fêtes en deuil. Une telle situation qui n'a pas échappé à notre regards, gêne beaucoup de Sétifiens qui montent non seulement au créneau mais interpellent les services de sécurité qui laissent faire. «Dernièrement, j'ai croisé un cortège nuptial dont tous les véhicules qui le formaient, y compris celui des mariés, roulaient en zigzag. Devant une telle scène, une peur bleue m'a envahi, j'ai eu la trouille de ma vie. Deux autres voitures faisaient carrément de la course sans aucun respect pour les autres usagers, ce qui m'a obligé à quitter la chaussée pour sauver ma peau», souligne un habitant de la ville de Sétif qui ajoute : «Comme le ridicule ne tue pas, la plaque d'immatriculation est en outre obstruée par un écriteau portant la mention : «Zaouadj mabrouk». Tous ces interdits se passent pourtant sous l'œil de l'agent de police, qui ne réagit pas. Le moment est venu pour que force revienne à la loi. On ne peut pas priver les citoyens de manifester leur joie, mais le civisme doit être de mise» a-t-il confirmé.