En 1992, je faisais partie de la troupe que dirigeait le défunt Essaïd Bestandji et nous avions été invités à participer au Festival mondial de la chanson anti-raciste, qu'organisait une ONG allemande. Après un voyage très agréable avec notre compagnie aérienne, nous avons atterri sur le sol de l'Allemagne unifiée. Sur place, nous avions senti que les Allemands aussi avaient l'air de faire connaissance entre eux, je ne sais pas, mais notre groupe avait cette impression à travers nos discussions. Nous évoquions la chute du Mur de Berlin, d'autant plus que chez nous, à l'époque, ce n'était pas la tranquillité totale. Des échanges avec des nationalités diverses, il y en a eu bien sûr. L'Algérie et sa situation, ainsi que tout ce qui se passait était pratiquement le sujet qui revenait constamment, nous avions essayé dans nos réponses de minimiser un tant soit peu, mais en vain. Il était difficile de convaincre qu'il ne se passait pas grand-chose. Berlin, c'est une très grande ville froide, même en été. Les gens sont très corrects et travailleurs et surtout disciplinés, peut-être qu'ils avaient encore cette peur des peuples appartenant aux régimes socialistes totalitaires. Ceci dit, je garde en mémoire un merveilleux souvenir.