Constitués en collectif encadré par différents syndicats du secteur, une quarantaine de professeurs principaux de l'enseignant primaire et moyen réclament justice. Acceptés au concours de recrutement le 28 novembre 2001, ils exigent de la direction de l'éducation de Béjaïa une promotion au grade de professeur formateur au même titre que leurs pairs admis auparavant par voie d'intégration. Ils s'adressent plus précisément au service de personnel sur qui ils rejettent l'entière responsabilité d'avoir décalé de quatre jours la date du PV d'installation. «Notre PV d'installation est daté du 05/01/2002 au lieu du 01/01/2002 comme fut le cas pour les professeurs intégrés sans concours ayant bénéficié du décret exécutif n°126/02 du 07/04/2002. Peu après, un autre décret exécutif n°240/12 du 29/05/2012 est paru donnant aux professeurs principaux, disposant de 10 ans de service, droit de promotion (au grade de) professeurs formateurs. Les enseignants intégrés ont été promus tandis que nous, nous n'en avons pas bénéficié», lit-on dans une déclaration accompagnée d'une pétition. Les concernés n'admettent pas le fait que leurs PV d'installation soient datés comme précité, alors que les arrêtés et les affectations qu'ils détiennent sont respectivement datés du 19/12/2012 et 25/12/2012. De ce fait, ils se disent «victimes d'une erreur de frappe intolérable (les) privant injustement de (leur) droit» tout en expliquant qu'ils ne disposent pas des dix ans qu'exige le décret exécutif n°240/12 pour être systématiquement promus en qualité de professeur formateur à cause des quatre jours qui manquent. «Normalement, nous sommes les premiers à être promus au grade de professeur formateur puisque nous étions admis par voie de concours avant les autres collègues qui ont bénéficié de l'intégration simplement» estime Mokrane Nait Amara, initiateur dudit collectif. «C'est inadmissible, voire illogique ! Sommes-nous fautifs d'avoir participé et réussi au concours pour subir ce sort ?», s'interroge-t-il. Notre interlocuteur dit également avoir saisi le directeur et le ministre de l'éducation pour la régularisation de la situation, «mais sans réponse satisfaisante. Ils se contentent de se référer au décret n°240/12 sans pour autant chercher à réparer la faille de 4 jours dont ils sont les fautifs», a-t-il ajouté.