L'application des dispositions du décret exécutif amendé portant statut particulier des personnels spécifiques de l'éducation nationale n'en finit pas de dévoiler ses innombrables lacunes. De nouvelles contradictions viennent d'être recensées après celles liées aux dispositions relatives à l'intégration. Cette fois-ci, c'est le chapitre relatif à la promotion du corps enseignant à des postes de responsabilités au niveau de l'administration et de l'inspection qui est pointé du doigt par le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE). En effet, selon l'analyse avancée par le SNTE, “l'application sur le terrain des dispositions du décret exécutif 240/12 portant amendement du décret 315/08 portant statut particulier des personnels spécifiques de l'éducation nationale dans son chapitre relatif aux conditions de participation aux concours de promotion" prive bon nombre d'enseignants d'accéder à des postes d'administration et d'inspection dans le secteur. Et pour cause, le corps enseignant (primaire et moyen) voulant postuler aux postes de directeurs d'école primaire, directeurs de collège, inspecteur du cycle primaire ou inspecteur du cycle moyen ne peut répondre aux conditions exigées. Parmi ces dernières : avoir occuper le poste de professeur principal pendant 5 années au primaire ou 7 années au collège, avoir occupé le poste de professeur formateur pendant 5 années pour postuler à une promotion au poste d'inspecteur de l'enseignement primaire ou moyen. Et c'est là que réside le hic ! “Ces conditions ne peuvent être réunies actuellement alors que la tutelle a déjà lancé les concours. Ce qui aboutirait à l'exclusion de milliers d'enseignants", explique le SNTE. Ces nouveaux grades exigés pour la promotion (professeurs formateurs et professeurs principaux) ont été créés, en effet, à la faveur des derniers amendements du décret 315/08. Il faudrait donc attendre 2018 et 2020. Pour sortir de ce dilemme, le SNTE propose à la tutelle de saisir la DGFP pour réclamer une dérogation qui permettrait aux membres du corps enseignant de participer aux concours professionnels et occuper ces postes vacants (directeurs et inspecteurs) qui freinent le bon déroulement des établissements scolaires. Reste à savoir si M. Baba Ahmed voudra bien corriger une autre lacune léguée par son prédécesseur. M B