Seïf Al Islam El Gueddafi, fils du défunt Mouammar El Gueddafi, Abdallah Al Senoussi, ex-chef des renseignements, et d'autres anciens responsables comparaîtront en août devant la justice libyenne pour des crimes commis lors de l'insurrection de 2011, a annoncé hier le bureau du procureur général. «La première audience du procès est prévue durant la première quinzaine du mois d'août», a déclaré à la presse Al Seddik Al Sour, membre du bureau du procureur général, précisant que les accusations portaient sur des «crimes commis contre le peuple libyen durant la révolution» de 2011. Parmi les responsables qui seront jugés dans le cadre de cette affaire, M. Al Sour a cité notamment Seïf Al Islam El Gueddafi, Abdallah Al Senoussi et Baghdadi Al Mahmoudi, dernier Premier ministre de l'ancien régime, ainsi que Mansour Daw, ancien chef de la Garde populaire. Parmi les charges qui devraient être retenues contre eux figurent notamment «la formation de bandes armées en vue de commettre des crimes portant atteinte à la sûreté de l'Etat», «incitation au viol», «confiscation de la liberté» et «dilapidation des deniers publics», a-t-il ajouté. Seïf Al Islam et M. Al Senoussi font l'objet de mandats d'arrêt internationaux de la Cour pénale internationale (CPI) qui les soupçonne de crimes contre l'humanité lors de la répression de la révolte ayant mené à la chute du régime El Gueddafi en 2011. La CPI a autorisé vendredi la Libye à garder sur son sol M. Al Senoussi dans l'attente d'une décision sur la compétence de la CPI pour juger le suspect. Ce procès avait été intenté en janvier après qu'une délégation de la CPI eut été accusée d'avoir apporté un stylo-caméra pendant une visite en juin 2012 et tenté de transmettre à Seïf Al Islam une lettre codée de son ancien bras droit, Mohammed Ismaïl, l'un des hommes les plus recherchés par la justice libyenne.