Les résultats du baccalauréat de la session 2013 risquent de ne pas être au goût des responsables du ministère de l'Education nationale. Selon les premières estimations, ils seraient «moins bons» que ceux enregistrés l'année dernière. C'est le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) qui le déduit, à l'issue d'une enquête réalisée après les premières corrections de ces épreuves. Selon les résultats de cette étude, le taux de réussite ne saurait dépasser 50%. Pour la session 2012, le taux de réussite était de 58,84%. Selon l'étude faite par ce syndicat sur l'échantillon de 5000 copies corrigées lors de la première correction du bac, les résultats des candidats étaient particulièrement faibles en mathématiques et en anglais. Cette étude a concerné 10 centres de correction répartis à travers le pays. Quelque 60% des candidats au baccalauréat, toutes filières confondues, n'ont pas réussi à avoir une note supérieure à 10/20 dans les épreuves de mathématiques et de la langue anglaise, selon l'enquête du CLA. «Cela confirme certes les difficultés des élèves enregistrées depuis des années dans ces deux matières, malheureusement la tendance est encore à la baisse. Cela devrait interpeller les pouvoirs publics, le ministère de l'Education particulièrement, pour prendre en charge ce paramètre dans la révision de la réforme du système éducatif», soutient Idir Achour, porte-parole du CLA. Selon les résultats de l'enquête, seuls 13% des 5000 candidats, dont les copies ont été corrigées, ont obtenu la moyenne en mathématiques contre 10% pour l'anglais. 70% des élèves ont, par contre, réussi l'examen des sciences islamiques. Pour les mathématiques, le CLA explique le mauvais résultat par «le sujet particulièrement difficile, mais aussi par le niveau faible des élèves». Selon M. Achour, le CLA devra rendre publique d'ici la fin de la semaine son estimation finale de la réussite au baccalauréat, c'est-à-dire une fois la troisième correction terminée. Le CLA explique que cette étude a été réalisée pour avoir une idée des résultats finaux. «Cela permettra aussi de limiter toute manipulation de résultats pouvant affecter un des systèmes d'évaluation», explique-t-il.