Le problème lié à l'absence des actes de propriété dont souffre, depuis plusieurs années, une grande partie de la population résidante dans les différentes localités de la wilaya d'Oran s'éternise. C'est le cas de centaines de familles habitants dans la commune de Hassi Bounif. Ces dernières, qui avaient bénéficié de lots de terrain au cours des années 90, et qui ont procédé à des travaux de construction réclament des actes de propriété concernant les lots qu'ils ont acquis auprès de tierces personnes. Pour ces habitants, «l'absence des actes de propriété constitue un facteur de blocage. Toutes les démarches que nous avons entreprises auprès des autorités en vue de la régularisation de notre situation sont restées sans écho à ce jour. Ce statu quo nous est préjudiciable. Nous ne pouvons même pas revendre régulièrement ces lots qui nous ont été cédés depuis plus de 30 ans. L'agence foncière aurait refusé de régulariser les actes de propriété au profit des occupants actuels, justifiant ce refus par le fait qu'ils ne détiennent aucun document officiel attestant leur attribution légale de ces lots de terrain. Cette dernière a, en effet, exigé la présence des premiers bénéficiaires de ces lots de terrain. Une condition impossible à remplir, lorsqu'on sait que près de 95% de ces bénéficiaires ont revendu leur terrain à des tierces personnes dont la majorité fait partie des occupants actuels. Selon des sources proches de la commune de Hassi Bounif : «des dizaines de dossiers sont régularisés chaque année. Dans ce cadre, on apprend que les dossiers de régularisation de 69 lotissements, 51 lotissements et 32 logements ruraux de Hassi Ameur et 40 lotissements à Chahid Mahmoud ont été envoyés dernièrement à l'agence foncière pour établissement des actes». «Mais pour d'autres quartiers, la situation est plus compliquée, vue l'absence des noms des premiers bénéficiaires. C'est le cas des cités Kharouba et Hai Boudiaf, entre autres», ajoute la même source.