La pièce de théâtre intitulée «Les Mimosas d'Algérie» en hommage à Fernand Yveton, seul Français et Européen guillotiné pour avoir défendu la cause algérienne pendant la colonisation a été présentée le week-end dernier au public annabi. Oeuvre produite par le théâtre régional Azzedibne Medjoubi d'Annaba d'après un texte de Richrad Demarey et mise en scène par l'artiste Djamel Marir, cette représentation, qui s'inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'Indépendance, se propose de faire connaître une des figures qui ont marqué de leurs empreintes la lutte de Libération nationale. Fernand Yveton était de celles-là, à l'instar des Larbi Ben M'hidi, Djamila Bouhired, Ali la Pointe, Hassiba Ben Bouali, Frantz Fanon, etc. Né le 12 juin 1926 au Clos-Salembier (Alger) et exécuté le 11 février 1957 à la guillotine, Fernand Iveton, militant français d'Algérie et anticolonialiste, mérite un tel hommage, souligne le metteur en scène de la pièce qui estime qu'il ne faut en aucun cas oublier ceux qui ont donné leur vie pour le recouvrement de l'indépendance du pays. «C'est grâce a eux que nous jouissons aujourd'hui de l'indépendance et de la liberté», a-t-il relevé. Deux comédiennes, en l'occurrence Aïda Kechoud et Faten Benamouss ont campé les rôles dans cette pièce qui plonge le spectateur dans le contexte du retour de Christine à Alger après quarante ans d'absence dans le but de savoir pourquoi son père Fernand Yveton a été tué pendant la guerre d'Algérie. Dans la petite maison où elle a grandi, elle rencontre sa grand-mère Clara à qui elle demande de lui parler de l'histoire réelle de son père, alors jeune ouvrier tourneur, militant acharné de la cause nationale qui sera arrêté puis exécuté à la guillotine pour avoir défendu la libération de l'Algérie du joug colonial. La scénographie signée Habbal El Bakhari et la musique de l'artiste Mohamed Kechoud, ont contribué au succès de cette pièce qui vient à quelques jours de la clôture de la commémoration du cinquantenaire de l'indépendance.