En organisant une réception à l'honneur de la presse locale, l'APW ne pouvait, par un manque absolu de tact à cette occasion, vexer plus profondément la corporation dont une partie a décliné l'invitation. Par on ne sait quel cheminement de la pensée, nos élus sont arrivés à se convaincre qu'il fallait choisir le jeudi et non le mercredi pour organiser leur réception censée célébrer la Journée de la liberté de la presse. Mais fait plus aberrant encore, on ne sait pourquoi l'idée est venue à ces mêmes élus qu'il fallait absolument organiser une conférence sur le thème de la profession journalistique. De là à voir une leçon, pour une partie de la presse locale, il n'y avait qu'un pas vite franchi. « Nous n'avons de leçons à recevoir de personne dans ce domaine », s'écrient certains. « La Journée de la liberté de la presse, c'est une journée, non une semaine », leur faisaient écho d'autres. « Nous n'avons pas été consultés », s'indignaient encore d'autres. Et de faire le rapprochement avec le geste du wali qui a choisi le 3 mai pour effectuer une visite d'inspection à Bordj Ghris. Il faut rendre justice à ce responsable : bientôt cinq ans qu'il est à Bouira, il n'a jamais, ô mépris !, rencontré la presse en tête à tête.