A quelques jours du Ramadhan, les prix des fruits et légumes et autres produits alimentaires flambent. Les prix des fruits et légumes affichent une hausse soudaine inexplicable. Idem pour la viande blanche. Le poulet était cédé, hier, au marché du vieux quartier d'Alger, Belcourt, à 370 DA. Il y a quelques jours, les prix de la volaille s'étaient effondrés à 220 DA/kg au marché de détail. La suppression de la TVA sur les aliments destinés à l'élevage de volaille a encouragé plusieurs éleveurs à investir dans ce domaine. Ce qui a engendré une surproduction de la viande blanche et la chute de son prix que les éleveurs n'ont pas pu supporter. Mais l'intervention de l'Etat, à travers le Syrpalac, a réduit la perte des éleveurs. Le Syrpalac a proposé des prix supérieurs à 150 DA et leur a évité la faillite. Les prix étaient, depuis, maintenus, puis ils ont augmenté sans raison valable. La pomme de terre seulement reste abordable pour les petites bourses. Même la mobilisation des deux ministères, l'Intérieur et des Collectivités locales et celui du Commerce, n'a pu freiner la flambée des prix à une semaine du mois de Ramadhan. Lors de leur dernière conférence de presse animée conjointement, le ministre du Commerce, Mustapaha Benbada, et celui de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, ont rassuré la population du fait que le mois sacré pourra être accueilli cette année dans de bonnes conditions. Ils ont tous deux promis un Ramadhan sans problème. Le ministre du Commerce avait annoncé une série de mesures en vue d'assurer l'approvisionnement du marché durant le mois sacré. Ainsi, le déséquilibre entre l'offre et la demande, qu'évoquent à chaque fois les commerçants, ne tient pas la route. Car même la pomme de terre, dont les agriculteurs ont enregistré cette année un surplus, ne déroge pas à la règle de la hausse des prix. Le tubercule connaît une hausse de 7 DA de plus par rapport à la semaine dernière. Au marché populaire de Belcourt, aucun légume n'est affiché à moins de 70 DA. La laitue, produit saisonnier, est vendue à 100 DA. Le poivron à 140 DA. Pourtant l'UGCAA avait annoncé, il y a une semaine, que les prix des fruits et légumes resteront stables durant le mois de jeûne. «L'offre existe. Il n'y a pas d'excuse pour l'augmentation des prix», a déclaré Hadj Tahar Boulenouar lors d'une conférence de presse sur les préparatifs pour le mois sacré. Tous les fruits proposés sont importés. Où sont les produits de la Mitidja ? Les rares produits locaux existants sur le marchés sont de mauvaise qualité. Les fruits importés sont hors de prix. Les cerises sont affichées à 600 DA/kg, les raisins aussi. L'acte consommatoire et le comportement appétitif contribuent de «15 à 20% de la hausse des prix», estime le porte-parole de l'UGCAA. Ainsi, une nouvelle culture de consommation s'impose.