Si elles ne sont pas anciennes et même, pour certaines, menaçant ruine, malgré les tentatives de réhabilitation, certaines maisons de Dieu implantées sur le territoire de la wilaya méritent un contrôle des services techniques pour éviter tout risque aux fidèles. S'il est des structures pour lesquelles cette affirmation est une réalité, ce sont bien les mosquées Abou Marouane Cherif, Djamma El Bey, El Aallaoui, EL Ibadia et Ens Ibnou Malek (El Karma). Le récent état des lieux, établi par les autorités locales et la direction des affaires religieuses, appelle à une urgente prise en charge pour leur réhabilitation, réfection, rénovation et consolidation. C'est le cas de la mosquée Ali Ben Taleb, Plaine ouest, une église datant du début de l'occupation de l'Algérie, où les risques de mort sont certains. Des murs lézardés, des infiltrations d'eau de pluie, des soupentes menaçant ruines, des tôles et des fils électriques dénudés caractérisent ce lieu dont l'extension anarchique est faite d'armatures métalliques et de tôles. En décidant de faire vivre le temps d'une visite ce qu'endurent les fidèles, les responsables de ce secteur ont rompu le vieux schéma, selon lequel, il n'y a que paix et sécurité en ces endroits. En interpellant ainsi les pouvoirs publics, ils ont lancé un véritable cri de détresse. Pas moins de 16 mosquées et zaouïas ont fait l'objet d'un inventaire des aléas qu'ils subissent en l'absence d'une aide financière substantielle de l'Etat. Grâce aux dons des bienfaiteurs, les imams ont bien tenté d'y remédier. Mais il s'agissait de rafistolages ou d'opérations d'extension à haut risque. Notamment à El Badia et El Allaoui, où les soupentes réservées aux femmes ressemblent à des couloirs de la mort. Bâties sans étude préalable sur des poutres métalliques à l'intérieur même des mosquées et surplombant les salles de prière hommes, elles peuvent se transformer à chaque instant en objets de drame. Il y a les autres mosquées de vieilles ou récentes constructions. Elles sont principalement financées par les oboles des fidèles et la collecte de la Zakat. Elles sont une véritable vitrine du rayonnement de la religion. En achetant, diffusant et exposant des œuvres et écrits tirés du Livre Saint, ces mosquées aident les jeunes des deux sexes et de tous les âges à se tracer un chemin dans la maîtrise des technologies de l'information. Certaines accordent des prêts financiers sans intérêts pour la création de microentreprises. Dans les mosquées, El Ferdous et du 5 Juillet, l'on s'enorgueillit de disposer d'une grande bibliothèque dotée d'équipements modernes et une dizaine de microordinateurs raccordés sur le réseau Internet. Seules les chaînes satellitaires scientifiques et religieuses arabes et musulmanes y sont captées. Au-delà de ces acquisitions, les imams et leurs aides des bénévoles de l'association travaillent quotidiennement à entretenir et à animer leur lieu de piété, de recueillement et de savoir. Plusieurs ont hissé le ton pour attirer les jeunes intéressés par des inspirations et expressions nouvelles. Ainsi peuvent-ils pénétrer au cœur de la multitude d'exégètes, travailler ou réfléchir sur la démarche de tel ou tel autre homme de religion, s'interroger, de voir prendre toute sa dimension à l'acte d'expression ou de communication très en vogue dans la plupart des grandes mosquées de la wilaya. A Annaba, plusieurs ne ratent pas l'occasion d'exposer des œuvres réalisées par des jeunes filles et garçons. S'appuyant sur un souci de pédagogie, elles offrent aux enfants de plus ou moins de 6 ans une préparation à leur entrée dans le monde scolaire. Aux adultes analphabètes, principalement les femmes, elle leur offre la possibilité d'apprendre à lire et à écrire la langue nationale