C'est dans un contexte de graves frictions entre les membres élus du conseil exécutif que les responsables de la commune de Annaba affirment vouloir préparer la saison estivale 2006. Leur mission sera certainement ardue, car du côté de sa direction communale de la culture, l'on cultive la somnolence et l'improvisation. Pour le moment, cette structure se contente d'actions ponctuelles telles que l'organisation d'une soirée à l'occasion de la célébration du 8 Mai. Quant aux programmes d'animation estivale comme les festivals qu'organise traditionnellement Annaba, rien ne dit qu'ils sont déjà élaborés ou en voie de l'être. Le citoyen se contentera donc de l'émission d'un arrêté communal interdisant, à compter du 1er juin et jusqu'au 30 septembre prochain, la poursuite des travaux de ravalement des façades sur les artères principales de la ville et sur le littoral. Le même arrêté, jamais respecté les précédentes années, interdit aussi l'occupation de la voie publique par le commerce quelle que soit sa nature. Rien en matière d'embellissement dans cette commune que l'on qualifiait, il y a quelques années, de la Coquette. Les opérations traditionnelles en la matière n'ont toujours pas été entamées. Les rues, ruelles et places du centre-ville sont squattées par des commerçants peu scrupuleux des droits des citoyens. Devant chaque institution de la République, les banques, lieux de commerce ou de consommation des délinquants et des repris de justice rackettent les automobilistes à la recherche d'un lieu de stationnement. « Tous les citoyens ont l'impression que ces délinquants ont des complices dans les institutions de la République. Sinon comment expliquer qu'ils puissent en toute impunité et, dans certains cas, sous les yeux des policiers, imposer gourdin en main ou arme blanche bien en vue, le stationnement payant aux automobilistes. Les plaintes pour agressions ou tentatives dont ces derniers ont été victimes sont restées sans effet. Au contraire ces mêmes délinquants reviennent pour narguer leurs victimes et mieux imposer leur diktat », explique Mohamed Lamine T. un opérateur économique. Sa déclaration est un mince aperçu de la situation dans la ville de Annaba où, dans certains cas, foisonnent les badges délivrés par la commune. Ces badges délivrés sans enquête préalable accordent de fait le droit aux délinquants de pratiquer une nouvelle manière de détrousser les citoyens. C'est cette même situation et bien d'autres telles que le squattage des trottoirs par les commerçants en ameublement et des fruits et légumes. L'exemple est donné par les locaux commerciaux implantés à proximité de la cour de justice ou de la place El Ghazala où, face au marché Boulanouar, un marchand des fruits et légumes occupe sur les 2 façades toute la surface du trottoir.