L'arboriculture a connu un essor important, ces cinq dernières années, à la faveur des trois plans de développement lancés par le ministère de l'Agriculture (Fnrda, concessions et reboisement). En effet, il n'y a pas une parcelle agricole dans les villes et villages qui ne soit pas nouvellement plantée par les fellahs ayant repris le travail de la terre après une longue période d'abandon due à la conjoncture infernale qu'a connue la région. Les nouvelles plantations sont visibles, notamment de part et d'autre des tronçons routiers de la wilaya. Les agrumes, qui représentent la vocation principale de la région, ont connu une progression sensible puisque leur potentiel qui était de 4 670 hectares en 2000 a atteint 5 777 hectares à fin 2005 et l'on prévoit d'y ajouter 20 autres hectares au titre de la campagne agricole 2006/2007. Vient ensuite l'olivier qui a connu un bond quantitatif important et qui s'est traduit par la plantation de 3 965 hectares contre 1 043 en 2000, soit une surface globale de 5 008 hectares. L'effort s'est soldé également par la réalisation de quatre unités de production de l'huile d'olive et de l'olive de table à Boukadir, Ouled Farès et Medjadja. Ces unités sont déjà opérationnelles et ont commencé, selon le même responsable, à commercialiser leurs produits. Si les agrumes sont limités à la seule plaine, l'olivier est largement présent dans les zones rurales. L'autre espèce rustique, en l'occurrence l'amandier, a vu sa surface tripler pour atteindre 1 672 hectares l'année dernière, au lieu de 488 hectares en 2000. Stockage et conservation Les poiriers et les pommiers que l'on voit un peu partout ont eux aussi évolué puisqu'ils sont passés, respectivement, de 269 à 1 671 hectares et de 77 hectares à 773 hectares. Là aussi, plus de quarante chambres froides, financées sur le fonds national de la régulation et du développement agricole, ont vu le jour pour le stockage et la conservation de ces fruits. La vigne de table qui faisait jadis la fierté de la région, notamment sur le littoral et dans le Dahra, a pu se reconstituer sur 849 hectares seulement, qui viennent s'ajouter aux 1 541 existants antérieurement à l'année 2000. Pour cette année, il est prévu la plantation d'une nouvelle superficie de 30 hectares. Cependant, pour la campagne agricole 2006/2007, le plan de développement arboricole a connu une diminution sensible due, selon le sous-directeur de l'arboriculture à la direction de l'agriculture, à la baisse des réserves hydriques au niveau du barrage de Sidi Yacoub et au gel provisoire du financement des projets initiés dans le cadre FNRDA, pour une question de recouvrement décidé par la banque concernée.