La nouvelle restructuration de l'université Mentouri en trois universités ne semble pas avoir perturbé le côté pédagogique, en dépit des changements du mode de fonctionnement. Avec quatre facultés et deux instituts, en plus de 22 laboratoires de recherche, l'université Constantine 2 (nouvelle appellation), issue de la restructuration de l'université des Frères Mentouri de Constantine, renferme pas moins de 17000 étudiants répartis comme suit : 3 203 pour la licence (LMD), 1489 pour le master et 150 pour la licence classique. Cette «population» estudiantine est encadrée par 547 enseignants pour les licenciés et 154 de rang magistral pour les hautes études, la post-graduation notamment. «C'est un chiffre révélateur d'un niveau assez élevé», a affirmé le Dr Mohamed-El Hadi Latrèche, recteur de l'université Constantine 2, lors d'une conférence de presse qu'il animée jeudi dernier pour faire une évaluation de l'année universitaire. Ainsi et pour l'accueil des nouveaux bacheliers, tout a été prévu, notamment à l'occasion des portes ouvertes organisées au siège de l'université à la nouvelle ville Ali Mendjeli, depuis une semaine à l'occasion de la phase des préinscriptions universitaires. L'on déplore toutefois, que ces portes ouvertes n'ont pas drainé la grande foule du fait que les préinscriptions, notamment les vœux de chaque lauréat se font « on line », avec la possibilité d'effectuer ce travail à partir de n'importe quel lieu. Par ailleurs, et selon les capacités physiques de l'université Constantine 2, il y aurait plus facilité à entreprendre la nouvelle année universitaire avec plus de souplesse, particulièrement pour le système des moyennes réalisées durant le bac qui, en fonction des places pédagogiques, permettra une accessibilité certaine à des disciplines bien prisées. Cependant le responsable de l'université rappellera lors de cette évaluation que la transition a été réalisée dans les meilleures conditions et que le changement opéré n'a à aucun moment perturbé les cours. «C'est surtout l'aspect administratif qui s'est déroulé le plus normalement du monde, malgré la complexité de la chose, surtout avec les dépenses qui risquaient de chevaucher entre l'université 1, 2 ou 3», assure Mohamed-El Hadi Latreche. Toutefois, c'est l'aspect qualitatif qui semble retenir l'attention du recteur en s'étalant sur le changement impératif du mode de fonctionnement de nos universités, notamment la pédagogie qui doit être reprise pour permettre non seulement à l'étudiant, mais aussi au professeur de se mouvoir avec les réalités de l'heure, dans un contexte mondial qui privilégie la polyvalence. Et de renchérir : «la qualité pédagogique doit passer inévitablement par une proximité de l'environnement immédiat de l'université, car sans une étude des besoins spécifiques, les diplômes que nous délivrons n'auront aucun sens d'ailleurs, au même titre que les laboratoires de recherches qui restent à l'état de recherche sans concrétisation réelle de leurs projets». L'université ne doit plus être budgétivore, ses potentialités lui permettent d'être un grand acteur économique comme c'est le cas des autres universités qui ont intégré la notion de rentabilité.