Le nouveau système de remboursement des médicaments, mis en place récemment par la CNAS, qui vise l'accentuation de la fonction contrôle sur les liquidités par la suppression des caisses et le paiement des assurés par virement bancaire, CCP ou mandat, semble buter contre un certain nombre d'aléas liés à l'organisation de la CNAS, des agences bancaires et de la poste. Le nouveau système exige que des états synthétiques de remboursement soient centralisés au niveau de la direction de la comptabilité de l'agence centrale ; laquelle direction, nous a-t-on expliqué, établit des états globaux de remboursement par agence bancaire, lesquels états sont ensuite déposés avec un chèque représentant le montant global des remboursements au niveau de la BDL, qui, à son tour, procède à des virements au niveau de chaque banque du CCP, qui, à leur tour, virent dans les comptes des assurés. Ce système s'est avéré être tellement lourd, alambiqué même, par le fait qu'il a mis à contribution des structures (BDL, agences bancaires, et poste), qui ne lui appartiennent pas, et de surcroît, organisées pour répondre à des exigences particulières et non par la mise en œuvre du nouveau système de remboursement des médicaments qui nécessite un renforcement en personnel et une organisation y afférente au niveau des agences bancaire, si l'on veut mettre un terme au retard engendré par ce nouveau système, c'est dans ce contexte, qu'une correspondance signée par 330 assurées de la commune Hammam Delaâ, a été transmise au ministre du Travail et des Affaires sociales. Dans laquelle, il est fait état des retards dans l'opération virement qui dure plus d'un mois, de la perte des ordonnances par le fait que des assurés n'ont pas perçu leur dû depuis octobre 2005. Les signataires et la correspondance refusent les restrictions de la CNAS, qui n'accepte qu'une ordonnance tous les trois mois, alors que nous, lit-on dans cette correspondance, on paye rubis sur l'ongle nos cotisations chaque mois. Ils rejettent également le fait que les ordonnances dont le montant est supérieur à 1500 DA, soient systématiquement transférées au contrôle médical. Ils argumentent en disant que le prix du médicament est tellement élevé et le montant des ordonnances dépassent très souvent les 2000 DA. Outre cela, ces signataires évoquent également le problème du virement de leurs remboursements à la poste de M'sila aux lieu et place de celle de Hammam Dalaâ, qui est plus proche et où il y a moins d'affluence.