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L'impossible compromis
Bataille pour le pouvoir en Irak
Publié dans El Watan le 10 - 05 - 2006

L'on reparle de la conférence de réconciliation nationale irakienne, une suggestion de la Ligue des Etats arabes. Une manière toute particulière de rejeter l'édifice institutionnel, fruit pourtant d'élections qui s'avèrent, en fin de compte, porteuses de dangers pour l'existence même de l'Irak.
Celle-ci doit se tenir les 11 et 12 juin à Baghdad, mais après la formation du gouvernement irakien. Une échéance qui a le mérite de placer toutes les parties devant leurs responsabilités, tant le compromis semble réellement impossible pour constituer un cabinet d'union nationale. Il faut être réaliste, dans le nouvel Irak marqué par l'éveil du communautarisme, chaque partie avance ses arguments, sous la forme de marchandage. Parrainée par la Ligue arabe, la conférence, dont la réunion préparatoire s'était tenue en novembre 2005 au Caire, devait initialement avoir lieu fin février ou début mars à Baghdad. Lors de la réunion du Caire, des représentants chiites, sunnites, des partis kurdes et chrétiens étaient tombés d'accord sur une condamnation du terrorisme, la reconnaissance du droit à la résistance et la demande d'un calendrier de retrait des troupes étrangères d'Irak. D'un autre côté, le Premier ministre irakien désigné, Nouri al Maliki, a annoncé hier que le nouveau gouvernement serait « prêt aujourd'hui ou demain » et que les ministères-clés avaient été attribués. « Le nouveau gouvernement sera présenté au Parlement dans la semaine », a ajouté le Premier ministre désigné. « Les titulaires des cinq ministères d'Etat ont été choisis », a-t-il ajouté, en référence aux ministères de l'Intérieur, de la Défense, du Pétrole, des Affaires étrangères et des Finances, sans toutefois donner de noms. « Le ministère de l'Intérieur et celui de la Défense reviendront à des personnalités indépendantes, qui ne sont pas membres d'importants partis politiques et qui ne sont pas liés à des milices », a-t-il toutefois assuré. « Le nouveau gouvernement est formé à 90%, mais je ne veux en donner la composition qu'une fois sa formation complète », a précisé M. Maliki. Il a souligné que le « gouvernement serait pour tous les Irakiens, pas seulement pour une communauté ou une confession ». « Les Irakiens ont beaucoup souffert sous la dictature, ils souffrent aujourd'hui du terrorisme, ils méritent un gouvernement d'union, fort, avec des ministres compétents », a estimé le Premier ministre. L'annonce d'un gouvernement d'union nationale pourrait mettre fin au blocage politique, près de cinq mois après les législatives qui ont vu l'élection du premier Parlement permanent en Irak depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Pour tenter d'aplanir les dernières difficultés retardant la formation d'un gouvernement, les dirigeants des principales formations se sont rencontrés à Baghdad. « L'un des principaux points qui restent à trancher concerne les titulaires des ministères liés à la sécurité », avait expliqué un responsable. Le ministère de l'Intérieur devrait rester aux mains de la coalition chiite et celui de la Défense aux sunnites, selon des sources parlementaires. Le ministre actuel de l'Intérieur, Bayane Jabr Soulagh, est candidat à sa propre succession mais il est accusé par les sunnites d'avoir couvert les activités d'escadrons de la mort au sein des forces de sécurité. Le député chiite indépendant Kassem Daoud serait aussi candidat à l'Intérieur, selon des sources parlementaires. Le poste de ministre de la Défense pourrait revenir au sunnite Hajim al Hassani, ancien chef du Parlement et membre de la liste de l'ex-Premier ministre chiite laïc Iyad Allaoui.
Provisoire
Et ce n'est pas fini. La conférence nationale tend à rendre la situation très provisoire, mais a possibilité d'amender la Constitution, la rend encore plus incertaine. Inscrite dans son texte, celle-ci avait ouvert la voie à son adoption par le Parti islamique, le premier parti sunnite, membre du Front de la Concorde, après des mois de débats. Le 15 octobre 2005, la Constitution avait été adoptée par référendum avec 78% des voix, instituant le fédéralisme, faisant de l'islam « une source de la législation », et reconnaissant la liberté de croyance et de culte. Les Arabes sunnites sont hostiles au fédéralisme, par crainte de se retrouver piégés dans un état croupion au centre-ouest du pays, dépourvu de toutes ressources naturelles, tandis que chiites au sud et Kurdes au nord se partageraient les revenus du pétrole. Les députés ont, en ce sens, évoqué le règlement intérieur du Parlement. La principale coalition sunnite a ainsi demandé la création d'une commission chargée d'amender la Constitution. « Nous demandons à ce que soit formée la commission chargée de proposer des amendements à la Constitution », a-t-il ajouté. « Nous demandons à ce qu'un sunnite dirige cette commission, car elle concerne les sunnites davantage que tout autre groupe. Nous allons avoir beaucoup de travail pour parvenir à un accord sur ce sujet et nous espérons que nos frères comprendront notre volonté d'amender le texte », a affirmé M. Ani. « Le point qui pose problème, c'est la fédéralisme, c'est une ligne rouge à ne pas franchir pour nous, en particulier pour les régions du centre et du sud du pays. Le fédéralisme risque de conduire à la division de l'Irak », a-t-il assuré. « Le second point a trait à la redistribution de la manne pétrolière. La Constitution, telle qu'elle est à présent, a des relents de confessionnalisme. nous essayons de la changer pour en faire une Constitution nationale, pour tous les Irakiens », a encore dit le porte-parole sunnite. C'est en ces termes que se décline le devenir de l'Irak


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