Le village Tizit, dans la commune d'Illilten, souffre du manque d'eau potable depuis des années. Le problème, maintes fois soumis à l'attention des autorités, ne semble pas trouver d'oreille attentive. Les réseaux réalisés en 1990 par les propres moyens des villageois commencent à donner des signes de vétusté. Aussi, les habitants de la localité interpellent les autorités compétentes pour lancer une opération de remplacement de la conduite, partiellement usée, d'où d'importantes déperditions d'eau. Ce qui ne manque pas de générer des tensions entre les habitants au niveau de quartiers où l'eau arrive au compte gouttes. «Et dire qu'à quelques centaines de mètres en amont, des sources naturelles déversent dans la nature des flots ininterrompus de ce précieux liquide», dira, désabusé, un villageois. En cette période de canicule où le besoin de cette denrée se fait sentir plus que d'habitude, les ménages se retrouvent dans la contrainte de gérer des restrictions, alors qu'ils étaient habitués à l'abondance. Personne n'aurait pensé, il y a quelques années, qu'un village de montagne tel que Tizit, viendrait un jour à se trouver dans le manque en eau potable. La quasi-totalité des bourgs ont atteint l'autosuffisance en la matière depuis des décennies. La solidarité villageoise a permis à l'ensemble de la population de procéder à des captages de sources naturelles situées sur les hauteurs du Djurdjura. C'est ainsi que le précieux liquide coulait, sans interruption dans les robinets. Les citoyens qui n'ont compté que sur eux-mêmes lors de la première opération d'adduction d'eau, demandent aujourd'hui à ce que les autorités se penchent sur leur problème et apportent leur aide.