Le service de maternité du CHU Benbadis de Constantine défraye encore la chronique. La tension y a atteint actuellement son summum, et ce après une série d'agressions ayant ciblé le personnel médical et paramédical de ce service névralgique lequel, force est de constater, ne connaît guère de répit 24 h/ 24 et 7j/7. Le malaise est aujourd'hui tel que les sages-femmes de la maternité du centre hospitalo-universitaire de Constantine ont menacé de recourir à la grève pour que la direction daigne enfin les écouter, a-t-on appris de source sûre. Celles-ci devaient, en effet, débrayer, hier, (tout en assurant un service minimum), mais elles ont finalement décidé, dans la matinée d'hier, d'ajourner leur mouvement de protestation après que le directeur général de l'établissement se soit manifesté leur proposant de se pencher sur leurs doléances lors d'une réunion qui se tiendra aujourd'hui (mardi). Acculées par le nombre considérable de femmes sur le point d'accoucher affluant au service, et qui dépasse de loin sa capacité réelle, les sages-femmes soutenues par les médecins du service, ont décidé de réagir et de tirer la sonnette d'alarme pour dénoncer l'absence totale d'hygiène, la surcharge de travail et l'insécurité prévalent au sein de la maternité. Une insécurité inquiétante que le personnel veut absolument dénoncer. En effet, en l'espace de quelques jours, des sages femmes exerçant au niveau de ce service ont été agressées physiquement ainsi qu'une résidente, brutalisées par les accompagnateurs de femmes enceintes, a-t-on également appris de source sûre. Une situation que les victimes jugent intolérable et inadmissible. «Nous travaillons dans des conditions vraiment difficiles, nous devons prendre en charge énormément de patientes, beaucoup plus que la capacité d'accueil du service. Nous faisons souvent plus d'une vingtaine de césariennes en une seule nuit avec le manque d'hygiène et l'insécurité en plus. Pourtant la direction de l'hôpital est tenue d'assurer la sécurité de son personnel conformément aux textes de loi en vigueur», nous confie t-on à ce sujet.