Trois décennies se sont écoulées depuis l'étude technico-économique de l'usine de ciment. Plus de 20 milliards de centimes d'une époque ancienne ont été décaissés dans l'acquisition d'un terrain de 100 ha, les terrassements, les forages et l'amenée de la moyenne tension électrique. L'assiette d'implantation était donc prête pour accueillir cette usine. Hélas, de tiroir en tiroir et parcourant plusieurs ministères, ce dossier avait fini par tomber sous le coup de la politique du désengagement de l'Etat de l'activité industrielle nationale. Mais il a été ravivé à partir de 2005, laissant entrevoir les prémices des efforts personnels du wali qui a su lui donner un caractère particulièrement incitatif. S'en est suivie une foule d'investisseurs qataris, turcs, chinois, etc. De la position de quémandeur attentiste, l'on est passé à celle d'offreur avec conditions. A la suite d'une information sur l'arrivée de représentants d'un consortium iranien à Djelfa, El Watan, qui suit ce dossier depuis 2004, s'en est enquis auprès du wali. Celui-ci dira : « Effectivement, j'ai à mon niveau un dossier qui émane d'Iraniens en partenariat avec un Algérien qui ont obtenu du ministère de l'Energie et des Mines une autorisation d'exploitation des gisements d'argile, de calcaire, de gypse et de fer. Il restera à parachever le projet en aval, donc une question de temps. » L'emplacement de cette usine qui a fait couler beaucoup d'encre est à Oued S'der (commune de Aïn El Bel), à 27 km au sud-ouest de Djelfa. Sa capacité de production théorique qui est de 3500 t/j, soit 1 million de tonnes de clinker/an, ciblera le ciment `Portland artificiel CPA 325, le ciment Portland aux ajouts CPJ et le ciment résistant aux sulfates CRS. Le type de procédé étant la voie sèche au moyen d'un four rotatif avec précalcination. Les besoins en matières premières, de l'ordre de 1 800 000 t, peuvent être largement couverts grâce à de nombreux gisements extensibles, presque une dizaine. Comme il s'agit d'une industrie à effet d'entraînement, il est escompté, en plus d'un millier d'emplois directs, près de 6000 emplois indirects, sans compter ceux qui graviteraient autour de l'usine. Inutile de préciser que pas moins de 7 wilayas sont limitrophes, ce qui rassure déjà sur les besoins d'écoulement des produits.