Le potentiel hydrique de la seule ville de Skikda est apte à abreuver deux wilayas.ceci en théorie, car dans la pratique, les robinets de plusieurs cités et quartiers de la ville sont désormais à sec depuis plusieurs jours. «On est allé ce mardi voir l'ADE, mais on n'a trouvé personne, alors on s'est rabattu sur l'APC pour qu'elle plaide notre cause. Cela fait dix jours que nous sommes sans eau et cela ne semble pas inquiéter les responsables», déclare M Tebbal, président de l'association du quartier Boulekroud 1 et jonction. Le même topo est à relever au niveau de plusieurs quartiers de la vieille ville, où la distribution du précieux liquide continue de connaître des perturbations. «C'est notre sixième jour sans eau. C'est dur mais que peut-on faire ? On avait l'habitude d'êtres alimentés tous les trois jours, mais voilà, on ne nous a pas alimenté cette fois-ci sans même prendre la peine de nous avertir pour prendre nos dispositions. En plus des contraintes liées au mois sacré, il y à aussi cette grosse canicule qui continue de s'abattre sur la ville. Comment peut-on se permettre de nous priver de cette eau, alors qu'elle continue de se répandre sur la chaussée à travers les multiples fuites? Où va donc l'eau de la station de dessalement, et celle de l'interconnexion des barrages. On a l'impression qu'on est délaissés», témoigne un autre habitant du lotissement Béni Malek 2, route de Collo. A relever qu'en plus des carences relevées de l'ADE, il y a aussi la somnolence de l'APC, qui n'a même pas pris le temps et la peine d'aller alimenter les quartiers défavorisées par des citernes, comme cela se faisait dans le temps. Mais apparemment, les Skikdis et leur ville ne sortiront jamais de leur longue galère.