Plusieurs mares dans les quartiers suite � l��clatement des canalisations des eaux us�es et d�eau potable, fr�quentes coupures �lectriques, r�seau routier d�grad�, cit�s non am�nag�es et insalubres favorisant la prolif�ration des moustiques, des rats et des cafards� Ce ne sont pas l� les ingr�dients d�un film catastrophe, mais le d�cor plant� dans la ville de Skikda en 2009. Si le probl�me des routes, partiellement pris en charge, ne figure plus dans les palabres quotidiens tellement les usagers s�y sont habitu�s, les autres agacent le citoyen. Le plus important d�entre eux, c�est l��clatement des canalisations d�eau. Skikda serait les traces de Venise ! Il ne se passe pas un jour sans qu�une petite inondation soit signal�e dans les cit�s, notamment celles de la zone basse, au sud de la ville. En effet, la forte pression de l�eau l�ch�e pour alimenter les foyers a eu raison des canalisations. Ce sont l� les explications avanc�es par un agent de l��quipe de pr�vention, charg� de l�inspection et de la d�tection des maladies � transmission hydrique. De l�eau potable coule � flots dans les quartiers. A d�faut d�aires de jeux, les enfants ont trouv� un moyen naturel pour jouer ! Y en a qui trempent leurs pieds dans les petits �tangs qui se sont form�s au niveau des avaloirs non couverts, d�autres confectionnent des bateaux en papier pour participer aux courses lanc�s en la circonstance. Les �quipes d�intervention de l�ADE, l�Alg�rienne des eaux, entreprise charg�e de la gestion, l�exploitation et la distribution de l�eau, se d�placent difficilement pour r�parer, ou tenter de le faire, les fuites. Les causes invoqu�es sont li�es, selon les d�clarations donn�es par les agents rencontr�s sur place, au d�ficit aux moyens humains et mat�riels. �L�entreprise ne dispose que d�un seul plombier, quand il tombe malade, on peine � lui trouver un rempla�ant.� Les eaux us�es ne sont pas en reste, elles se d�versent � ciel ouvert en plusieurs endroits de la ville. La surpopulation dans les cit�s en serait l�une des causes. G�n�ralement, pour ne pas trop se casser la t�te, on alimente les nouvelles constructions � partir des anciens r�seaux d�j� satur�s. La politique d�extension urbaine est un n�ologisme pour les pouvoirs publics. Au m�me titre que l�ADE, l�ONA, l�Office national de l�assainissement, est confront� � la m�me difficult�. Le transfert des activit�s de la part de l�APC a �t� accompagn� d�un d�tachement de personnel affili� � cette derni�re. �L�ONA a eu le personnel le moins qualifi� de l�APC, les anciens n�ont pas voulu int�grer ses rangs. D�o� la faiblesse du rendement des interventions. Outre cela, l�ONA intervient sur le territoire de la wilaya, alors qu�il est cens� le faire sur celui de la commune�, nous explique-t-on. Les regards sont obstru�s du fait de l�amoncellement des d�chets m�nagers. Les citoyens y jettent tout. Les chauss�es de la cit� des Tr�res-Ayachi (la CIA) sont devenus des oueds, les travaux de r�paration entam�s � la cit� des Oliviers en sont la cause. Des encombrements monstres sont � relever toute la journ�e, le quartier �tant un p�le commercial par excellence. �Dor�navant on aura recours aux barques pour y acc�der�, nous dira un conducteur habitu� des lieux. Selon les statistiques du Bureau d�hygi�ne communal, couvrant le mois d�ao�t, 94 fuites d�eau potable et 18 d�eaux us�es ont �t� recens�es par la commission pluridisciplinaire, compos�e des �l�ments de l�APC, la sant�, le commerce et l�inspection v�t�rinaire. �On n�a pas comptabilis� les petites fuites, ce sont seulement les grandes, les plus apparentes, qui ont �t� prises en consid�ration. Le chiffre r�el doit �tre plus important que celui annonc�, indique un agent de la commission. Le cas des caves est � mentionner �galement. La prolif�ration des larves et des cafards en a d�coul� logiquement. A l�OPGI, on nous signale que cela va �tre pris en charge incessamment, mais quand et comment ? On ne le sait pas encore. �On va commencer par l��tanch�it� des immeubles�, nous assure un responsable au sein de l�office. Le m�rite revient aux employ�s de l�Econeg, de Cleanski et des entreprises priv�es de nettoiement, qui font un travail titanesque pour rendre nos cit�s potables. Quelques minutes apr�s leur passage, les jets de bouteilles en plastique et de d�chets solides et liquides par-dessus les balcons recommencent. Dieu merci, on ne d�plore aucun cas de MTH, la tol�rance des Skikdis aux infections est un fait reconnu ! Que font les institutions de l�Etat pour rem�dier aux cas r�currents signal�s ? Elles tiennent des s�ances de travail. Que font les citoyens ? Rien, ou presque, ils ne font que d�noncer cet �tat des lieux dans les caf�s, devant les mosqu�es au sortir de la pri�re ou chez eux. Les comit�s de quartiers et les associations brillent par leur absence. Les probl�mes que vit Skikda exige la mobilisation de tout le monde. Skikda �Enouara� se fane � cause de l�immobilisme de ses enfants.