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Le covoiturage fait son petit chemin en Algérie
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Publié dans El Watan le 26 - 07 - 2013

Rendre visite à sa famille, se rendre au travail ou faire du tourisme. Les adeptes du covoiturage ou ces voyageurs d'une nouvelle ère du transport algérien se rencontrent désormais sur le web. El Watan Week-end vous fait découvrir cette pratique écocitoyenne.
L'Algérie 2.0 prend forme tranquillement et prend aussi la route chez Nroho.com, un site de covoiturage lancé en mars 2013. «Notre vision du covoiturage ne s'arrête pas à un service de transport tarifé ou non par un particulier, c'est une pratique écocitoyenne qui parfois est offerte gratuitement par les conducteurs. Cette tendance inclut également une notion de partage et la possibilité d'étendre une conversation à de nouvelles perspectives. Les générations où un jeune diplômé et un recruteur potentiel peuvent se rencontrer en cours de route», déclare Nabil Hennia, spécialiste en web marketing et consultant du site Nroho.com. «Nous ne voulons pas faire du profit», ajoute le consultant, «car nous n'avons pas encore de modèle économique. Nroho.com a d'abord été conçu comme une initiative personnelle».
Sur les sept covoitureurs sondés, six hommes conducteurs et une femme passagère, certains déclarent en effet avoir recours au covoiturage pour «diminuer l'embouteillage, la pollution et accomplir un acte citoyen». D'autres à la recherche de nouvelles expériences considèrent le covoiturage comme une sorte d'aventure durant laquelle on peut «faire des échanges, élargir son cercle d'amis» ou «son carnet d'adresses» ou tout simplement «ne pas s'ennuyer en cours de route».
Quatre d'entre eux affirment également «offrir au passager un service totalement gratuit». Si après une première visite sur le site, le covoitureur typique semble être un jeune conducteur diplômé ou salarié, Nroho.com se garde de dresser au bout de quatre mois d'existence et d'une centaine d'annonces un profil type «ne disposant pas des données fiables pour le faire», selon Hennia. «On incite les utilisateurs à nous faire des retours et certains internautes nous font part de suggestions constructives comme celle d'une femme qui, un jour, nous a demandé de créer une application qui puisse permettre aux femmes d'indiquer plus facilement qu'elles souhaitent voyager entre elles. La mise à jour intitulée ''Entre elles'' a été créée six mois avant son lancement initial.» En effet, la sécurité est l'inconvénient le plus important pour la majorité des internautes sondés. «Le covoiturage implique aussi une relation de confiance», précise notre interlocuteur.
Culture
Il semble que pour beaucoup de personnes interrogées, la culture algérienne constitue le premier frein au développement de ce marché qui a encore la forme d'un embryon dans le ventre bien rempli du réseau national du transport algérien. «Les Algériens nourrissent, pour des raisons historiques et culturelles, une certaine méfiance à l'égard de la nouveauté et les couleurs de l'union nationale s'estompent progressivement», affirme le responsable d'une entreprise de location de voitures. Et d'ajouter : «Le gouvernement algérien avait déjà, à travers les grands médias, lancé une campagne de sensibilisation plus ou moins similaire pour réduire le parc automobile national, mais cela n'a rien changé.»
Kahlal Mounir, 28 ans, ingénieur et doctorant, autre personne sondée, ajoute par ailleurs qu'il y a «un désintérêt total de presque chacun d'entre nous envers toute nouvelle forme de civisme et de technologie». Le covoiturage est donc en premier lieu une affaire de culture. «Si vous proposez à un homme âgé en départ d'Oran de passer par le covoiturage pour s'y rendre, il refusera, car c'est contraire à ses habitudes», confirme Nabil Hennia.
Tarif
Une minorité des internautes sondés considère le covoiturage comme un moyen d'amortir ses frais de transport. L'un d'eux affirme que ses tarifs sont «plus avantageux que ceux des taxis généralement, ou sont l'équivalent de ceux fixés pour un trajet en autocar. Sinon, ils sont fixés en fonction de la longueur du trajet». Si l'utilisateur de Nroho.com est libre de fixer lui-même ses tarifs, en quoi Nroho.com demeure-t-il un service économique et au regard des autres prestataires de transport, un service légal ? «Le covoiturage est économique au niveau du carburant ou du nombre de vidanges, Nroho.com n'a pas mis en place une politique de prix low cost, c'est l'internaute qui fixe lui-même ses prix», rétorque Hennia qui affirme que «du côté des voyageurs, on ne peut pas se permettre de leur réclamer des commissions. Quand deux personnes partagent la même voiture, elles partagent également les frais liés au carburant, et dans ces circonstances, je vois mal les inspecteurs des impôts venir réclamer leur dû à la pompe à essence».
Concurrence
Si Nroho.com n'a ni pour ambition de faire du profit ni la volonté de faire du covoiturage une solution de transport moins coûteuse, on peut se demander si site s'inscrit comme un service de transport concurrentiel. «Le covoiturage n'est pas un concurrent ou une alternative aux moyens de transport traditionnels, le taxi et le covoiturage existent dans deux dimensions différentes. La pratique existe en Europe depuis longtemps et pourtant elle ne réunit seulement qu'une fine frange d'adeptes», explique Hennia. Du côté de Nroho.com, l'arrivée en 2013 des deux sites concurrents Coursa.com et Covoituragedz.com (qui n'a pas encore été lancé) est une chose «intéressante» selon Nabil Hennia «à condition que les deux entreprises soient de taille».
Après tout, est-ce que le lancement d'une vitrine web, trois mises à jour et une centaine d'annonces font d'un site le pionnier d'une idée novatrice ? Nroho.com relativise : «Le terme pionnier est assez fort. Si on espère voir la première lueur d'un succès d'ici un an, on attend patiemment que la machine soit lancée par un partage national. Nous ferons un premier constat au bout de mille annonces. Si ce résultat est atteint, nous pourrons peut-être nous considérer comme l'un des sites leaders de covoiturage en Algérie, en n'excluant pas l'idée que d'autres plateformes seront lancées entre-temps et auront de ce fait amélioré la qualité du covoiturage en Algérie.»


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