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La Russie se dote de nouvelles armes sophistiquées
Poutine défie l'Amérique
Publié dans El Watan le 11 - 05 - 2006

Le président russe a prononcé hier certainement le discours le plus important depuis qu'il est à la tête de la Fédération. Plus qu'un simple tableau sur l'état de la nation ou des réponses à des accusations américaines au demeurant apportées par son proche entourage, Vladimir Poutine a dégagé une vision pour l'avenir, déjà esquissée par son ministre des Affaires étrangères.
« La Russie veut devenir une démocratie souveraine, forte et stable, et elle le devient, mais elle compte aussi qu'elle sera perçue en tant que telle sur la scène internationale et aussi en tant que partenaire égal en droit sans la participation duquel aucun problème global ne peut être réglé aujourd'hui », a déclaré, ces derniers jours, Serguei Lavrov, ce qui est déjà perceptible dans la gestion actuelle des affaires internationales, avec notamment la crise du nucléaire iranien, dans laquelle l'occident a été contraint de retirer son projet de résolution, ou la question du proche-orient dans laquelle la Russie, membre du Quartette international, a tenu à marquer sa différence en recevant une délégation du mouvement palestinien Hamas.Poussé, dit-on, par un courant nationaliste fort, mais sans être chauvin, Vladimir Poutine a plaidé pour l'affirmation de son pays comme puissance militaire et économique face à la « forteresse » américaine et ironisé sur le « pathos » de Washington sur les droits de l'homme et la démocratie. M. Poutine a donné en exemple le budget militaire des Etats-Unis, qui ont érigé « une forteresse ». Il a estimé que la Russie devait, elle aussi, s'assurer une défense « solide », justifiant ainsi le renforcement du budget alloué à la défense et à la sécurité, en hausse de 20% en 2006, mais très loin du budget américain. « Il est prématuré de parler de la fin de la course aux armements. Elle s'accélère aujourd'hui », a-t-il encore dit, évoquant le « risque de prolifération de charges nucléaires de petite puissance » et l'apparition « d'armes nucléaires dans l'espace ». Ce qui veut dire que les accords bilatéraux de désarmement n'ont rien réglé, encore que là, et tout comme les Etats-unis, la Russie parle de modernisation de son arsenal. Sans que cela soit le fin du fin parce qu'il est d'une brûlante actualité, Poutine a répondu aux attaques en règle, jeudi dernier, du vice-président américain sur le recul de la démocratie dans son pays. le président de la Fédération de Russie, que son prédécesseur Boris Eltsine croyait qu'elle allait être attaquée de l'extérieur en vue de son éclatement, a comparé les Etats-Unis à un loup qui oublie ses discours sur les droits de l'homme lorsqu'il y va de ses intérêts. « Le Camarade Loup mange et n'écoute personne et n'a aucune intention d'écouter qui que ce soit. Où disparaît tout le pathos sur la défense des droits de l'homme, la démocratie, lorsqu'il s'agit de défendre ses propres intérêts ? », a-t-il lancé, haussant ainsi le ton à deux mois du sommet du G8 à Saint-Pétersbourg anticipant de la sorte sur des attaques qui allaient être dirigées sur son pays en ce qui concerne la démocratie et les droits de l'homme. Evoquant un autre dossier sensible de ses relations avec les Etats-Unis, M. Poutine a averti que « l'entrée de la Russie dans l'OMC ne doit pas faire l'objet d'un marchandage ». La Russie a déposé en 1993 sa demande d'adhésion à l'OMC, et son entrée dans l'organisation ne dépend plus que du feu vert de Washington. Les négociations commerciales entre Washington et Moscou sur ce dossier patinent toutefois depuis plusieurs semaines. Le président Poutine a également insisté sur le besoin d'augmenter la compétitivité de l'économie russe et de prendre le tournant des nouvelles technologies, sans plus compter uniquement sur les prix très élevés du pétrole, colonne vertébrale de la forte croissance russe. Vladimir Poutine a appelé à des « mesures concrètes » - comme des investissements dans l'aéronautique - pour changer la structure de l'économie. A entendre son président, la Russie refuse désormais de servir de faire valoir dans les relations internationales, elle qui, il y a moins de ??? décennies, constituait avec les Etats-unis l'un des pôles des relations internationales. C'était du temps de la guerre froide et de ce qu'on appelait alors l'équilibre de la terreur régi de part et d'autre de l'Atlantique par ce fameux téléphone rouge. Depuis 1990, la Russie a volé en éclats, et avec elle le communisme. Autant dire alors que du point de vue idéologique, il n'y a pas la moindre divergence. Ce qui donne une autre caractéristique à cette volonté d'équilibrer les relations internationales, marquées par l'unilatéralisme, avec ce que les nationalistes russes ou les nostalgiques de l'ancienne URSS, ont perçu comme une humiliation de leur pays. Mais pour faire ce retour, et commencer à agir en conséquence, la Russie de Poutine a fait sa mue, et elle devient un partenaire très sollicité. Pas seulement pour son gaz, parce que la Russie n'est pas tellement loin de la Chine en termes de croissance économique. Le président russe a déjà souligné à maintes reprises que la Russie est un « pays européen », orienté vers l'ouest même si une immense partie de son territoire se trouve en Asie. « Mais on n'est pas toujours prêt (à l'ouest) à nous accueillir comme un partenaire égal. Cette situation ne peut nous convenir », soulignait récemment un de ses collaborateurs. La question de la place de la Russie dans le monde est d'autant plus actuelle que Moscou préside cette année le G8 et redevient un acteur géostratégique-clé grâce aussi à ses immenses réserves en hydrocarbures. Cette nouvelle puissance, quinze ans après la chute de l'URSS, est apparue également avec la guerre du gaz russo-ukrainienne au début 2006, qui a brusquement fait prendre conscience aux Européens de leur dépendance énergétique croissante à l'égard de Moscou. L'Europe a aussi vivement réagi lorsque le géant gazier russe Gazprom, relayé par le président Poutine, a laissé entendre en avril qu'il se tournerait vers les marchés d'Asie-Pacifique si ses projets d'expansion commerciale étaient contrariés sur le continent européen. « Il est temps que l'Occident reconnaisse (...) que la Russie a mûri et fait des progrès », a souligné lundi le ministre russe de l'Energie Viktor Khristenko dans le quotidien britannique Financial Times. Lors de sa précédente adresse à la Nation le 25 avril 2005, Poutine avait fait du « développement de la Russie en tant qu'état libre et démocratique » une mission « politique et idéologique » prioritaire. Est-ce donc la fin d'une traversée du désert pour un pays qui craignait tout simplement pour son existence comme le laissaient entendre ses propres analyses des conflits en son sein ou à sa proche périphérie, comme le Caucase ?

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