Malya Saâdi, qui n'est autre que la fille aînée du chanteur chaâbi et artiste peintre, H'cissen Saâdi, a baigné dans la musique dès son jeune âge. Elle s'est fait, pour ainsi dire, un «joli» nom dans le microcosme de la chanson chaâbi. Durant une soirée soft, le public a pu découvrir en Malya Saâdi un personnage attachant et talentueux à la fois. Le jeu de la scène n'a aucun secret pour elle. La première partie du spectacle est tout aussi savoureuse, car cette femme posée fonctionne à l'énergie. Elle chante admirablement en français et en arabe. D'une voix prenante et forte à la fois, elle entame son répertoire par un titre en langue française, Le soleil qui brille, avant de se lancer dans l'interprétation de la chanson, Wrida, écrite par son père et exhumée de son dernier album, El Bhar. La chanteuse a repris, dans un style personnalisé chaâbi, la chanson de Georges Brassens, La mauvaise réputation. Dans une communion totale avec le public, elle chantera l'un des plus grands succès du chaâbi, en l'occurrence Sebhane Allah Ya Ltif. Poussée par cette pulsion de la scène, elle enchaînera par d'autres morceaux sulfureux tels que Kil youm kil zamen et Layla. Comme attendu, Malya convie son papa à monter sur scène pour interpréter avec elle l'incontournable chanson Rayha Ouine. Une complicité et de l'émotion planaient dans l'air.