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Majestueuse!
MALYA SAÂDI AU CHAPITEAU DU HILTON
Publié dans L'Expression le 29 - 07 - 2013


Malya sur scène
«Le chaâbi a toujours été moderne. Je me le suis approprié sans trop le dénaturer, mais en y ajoutant quelques sonorités ouvertes sur le monde et à ma grande surprise, les puristes aiment ça...», a déclaré la chanteuse.
Elle est venue, elle était toute belle, pleine de charme et de grâce avec sa délicieuse voix enchanteresse et son sourire sublime. Malya Saadi s'est produite samedi dernier au chapiteau de l'hôtel Hilton dans une ambiance intimiste, insufflant une seconde jeunesse au chaâbi. Interprétant quelques morceaux de son album Ya El bhar, elle fera voyager les présents mélomanes à travers le temps sans pour autant jeter une note de nostalgie. Car la musique de Malya Saâdi est bien vivante et rehaussée de sons nouveaux.
Son chaâbi est en effet renouvelé, chose rare, sans provoquer l'ire des puristes. C'est ce qu'elle nous a affirmé d'ailleurs lors de la conférence de presse qu'elle a animée juste avant de monter sur scène. Elle entamera son tour de chant par Soleil qui brille. Fait rare d'une chanteuse chaâbi qui ne se contente pas d'un seul registre musical puisque la musique, elle y est tombée dedans dès son plus jeune, car son père n'est autre que le grand artiste H'ssicen. Quelques années à chanter avec des musiciens gitans avant d'affûter ses armes et trouver sa voie et son style. Ce sera incontestablement du chaâbi remanié, tantôt au son latino, tantôt jazz ou reggae, du son frais et fidele à ses belles inclinaisons acoustiques qui font le bonheur des amateurs de la musique traditionnelle de l'école sanaâ. C'est en France où elle suivra très tôt ses parents que Malya s'essaie à la musique - une seconde nature chez elle en fait - en animant de plus en plus de concerts et de construire sa personnalité et son empreinte sur la scène artistique franco-maghrébine. Son album est né grâce aux fructueuses collaborations de P'tit Moh, connu pour être le musicien attitré de Gnawa Diffusion notamment mais aussi de Smaïl Benhouhou qui joue, entre autres, avec Djamel Laroussi.
Ainsi est né son album fait de sonorités diverses, très coloré et métissé dans lequel on peut retrouver cette très belle reprise Sebhan Allah yaltif de Moustapha Toumi, reprise avec brio par une Malya Saadi, au fait de son art et à la voix mélodieuse. Une étoile est née véritablement, car sa reprise bien que fidèle à l'original a su lui insuffler vie et plein de sensualité grâce à son timbre de voix unique et magnifique. Sur la scène du chapiteau du Hilton, l'artiste égayera aussi l'atmosphère avec une reprise revisitée décidément fort originale du morceau Mauvaise réputation de Brasens. Suivra ana beranie qu'elle dira avoir composée en plein froid de Paris alors qu'elle avait la nostalgie du pays. Un titre dédié à l'Algérie. Un autre morceau qui évoque indubitablement notre pays est aussi Rayha ouine que Mustapaha Toumi avait écrite et repris plus tard par Mohamed Réda et que Malya chantera avec son père qu'elle fera monter sur scène à la grande surprise du public qui a bien apprécié cette soirée, à écouter mais aussi à danser et pris du plaisir à découvrir ce nouveau talent à suivre de près, véritablement car des chanteuses de chaâbi, il faut dire qu'il n'y en a pas des masses! Kizman kilyoum est un titre aussi écrit pour Omar Echab et que Malya interprétera en compagnie de Fateh Benlala. La musique de Malya, ouverte sur le monde est à l'image de sa formation, composée de différents musiciens dont un Cubain à la batterie, un Algérien à la guitare et de deux Français, un au clavier et l'autre à la basse notamment. Si Ana berani était une douce ballade mélancolique, les autres titres bien entraînants, ont bien chauffé la salle du chapiteau. El Welf kif sahel ouel frak makdert anou, mais encore Dourbiha, sont des tires qui ont fait danser plus d'un dans la salle dont la famille et amis de Malya venus en force la soutenir. «Je n'ai pas l'impression d'avoir modernisé le chaâbi.
Le chaâbi a été de tout temps moderne. Il était en tout cas pour son époque je me le suis approprié sans trop le dénaturer. Oui, effectivement, j'y ai introduit des sonorités de musique du monde sur certaines chansons à part sur Sobhan Allah yaltif où on a respecté la version originale», a confié Malya Saâdi qui dira que son album lui ressemble à cent pour cent, puisqu'on y trouve tout ce qui a fait ses débuts dans la musique, le chaâbi, la base, et après l'ouverture sur le monde et sur les autres styles de musique qu'elle aime. Des influences un peu latino, jazy, sur certains titres au niveau des arrangements.
«Bizarrement, les chanteurs de chaâbi que j'ai pu croiser, en général, aiment bien. Le but était de rendre le chaâbi un peu ouvert sur le monde et accessible à une génération plus jeune à l'étranger, finalement, ça marche bien. Ça plait. Il faut savoir que dans cet album intitulé Ya bhar, il y a une base chaâbie évidente, mais il y a aussi quelques clins d'oeil à la musique algérienne, une chanson réarrangée dans le genre ornanais, une autre un peu gnawa. Ce sont des petits clins d'oeil. Les arrangements sont signés par P'tit Moh. Le guitariste Gnawa Diffusion, il a apporté sa touche et ça m'a beaucoup plus. L'album est sorti le mois dernier et aussi en Algérie chez Padidou» Né et grandi dans un univers propice au chaâbi, Malya se formera musicalement sur le tas, très jeune déjà elle adhère à différentes chorales et ateliers de musique avant de rejoindre plus tard un groupe de musique gitane. «J'ai pris du temps avant de faire mon album, car je voulais faire quelque chose qui me ressemble. Il fallait passer par la recherche de qui j'étais. Savoir où j'avais envie d'aller et revenir, surtout à la base. Car on se perd un peu parfois. Quand on habite en France, on est constamment un étranger en fait. Même si on est chez nous, on y travaille, on a notre maison, nos enfants, etc mais parfois on est un peu perdu et puis le chaâbi me permet de retrouver qui je suis réellement. Mes racines, mes valeurs et me permet d'avoir parfois les pieds un peu plus sur terre.»
Si, en 2003 Malya est invitée à participer au Festival de la femme algérienne ce qui fut un événement pionnier pour sa carrière, elle continue aujourd'hui de briller lors d'un Festival de chaâbi au féminin qu'organise chaque année Mourad Achour. Un événement qui remporte beaucoup de succès en France.


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