Mercredi dernier, une opération de «nettoyage» a été menée par la police en collaboration avec la DCP à travers toute la ville pour mettre un terme à cette pratique «tolérée». À une semaine de la fin du Ramadhan, les autorités ont décidé de «déloger» les nombreux «gargotiers» illicites qui ont squatté, tout au long du mois, et même avant pour certains, la voie publique. Activant en plein air, avec barbecue et frigo-présentoirs parfois, offrant grillades (merguez, viande hachée, rate et autres) à la braise, ces gargotiers répondaient à la demande d'une clientèle qui, à un moment de ces longues soirées, ressentait l'envie de casser la croûte. Ce mercredi, une opération de «nettoyage» a été menée par la police en collaboration avec la DCP à travers toute la ville pour mettre un terme à cette pratique «tolérée» des jours durant et qui, remarquent des citoyens, «n'est pas spécifique à la seule ville d'Arzew». «Des spectacles comme ça, on en voit partout, dans tout le pays». «Et pourquoi ont-ils attendu jusqu'à maintenant?», se demande-t-on surpris par cette opération entamée dans la journée et qui s'est poursuivie durant toute la nuit. La brigade opérait encore vers 1h30. Certains suggèrent même qu'«ils auraient dû les laisser terminer le mois de Ramadhan et intervenir après l'Aïd». Quoi qu'il en soit, tous ces «commerces» ont été sommés de remballer leur attirail et de cesser leur activité sur-le-champ. En parallèle, les policiers ont également fait le tour des cafés maures qui «squattent» le trottoir comme terrasse, obligeant les piétons à emprunter la chaussée au risque de se faire culbuter par un véhicule. Là encore, les avis restent partagés. «C'est vrai que, par endroits, tout le trottoir est occupé par des tables, il faut se faufiler pour passer et les femmes sont forcées de faire de grands détours ou de marcher sur la chaussée». Cependant, pour certains, cette mesure ne doit pas être systématique si le trottoir est très large comme celui de la rue Franz Fanon ou s'il y a une place publique. «On peut les laisser occuper une partie d'autant plus que leurs locaux sont exigus et qu'on est en plein été». Pour ces «cafetiers», rentrer tables et chaises, c'est tout bonnement fermer boutique. Réagissant à cette mesure, certains ont tenu à signaler d'autres cas d'occupation de l'espace public qui, pour l'heure, n'ont pas été touchés : «des baraques qui squattent tout le trottoir, des commerçants qui étalent leur marchandise à l'extérieur, d'autres qui posent des caisses sur la chaussée devant leurs boutiques pour empêcher les automobilistes de stationner».