Des opérateurs économiques se disent très préoccupés par la menace qui pèse sur le foncier, dominé par le secteur du logement. «Il faut sauver ce qui reste du foncier industriel et urbain. Nous sommes contre la dilapidation et la consommation anarchique et désordonnée des réserves foncières existantes», ont lancé des opérateurs économiques qui se disent très préoccupés par la menace qui pèse sur ce patrimoine public. D'autres vont jusqu'à prêter à certains responsables l'intention de vouloir privilégier la construction de logements promotionnels privés au détriment de projets économiques. Ils indiquent qu'ils ne sont pas contre la réalisation de ce type d'habitat mais qu'ils sont contre le fait que des terrains destinés aux investissements productifs soient affectés à des projets secondaires en contradiction flagrante avec la politique prônée par le gouvernement. Ils s'interrogent particulièrement sur les conditions de sélection des projets bénéficiant de la concession de terrains, à l'image de ceux retenus récemment par le CALPI. «Ce dernier, dans un souci de transparence, doit rendre publics ses travaux, car il s'agit avant tout d'un organe de régulation du foncier et de promotion des investissements», soulignent des professionnels du secteur. Mais où sont localisés les projets agréés jusque-là, sachant que les responsables locaux se sont souvent plaints du manque d'assiettes foncières ? Si pour les activités industrielles, il est prévu l'aménagement de deux zones industrielles, on ignore quasiment toujours les sites dégagés pour la promotion immobilière privée et autres. Il faut signaler que beaucoup de terrains sur lesquels sont érigés des unités industrielles privées furent acquis auprès de particuliers ou achetés par voie d'adjudication.