Le quartier résidentiel Baoulou est résolument placé dans le sillage de cette politique de replâtrage exercée depuis longtemps à Souk Ahras, accentuée davantage ces deux dernières années. Faute d'un plan d'urbanisme fiable et viable, l'on se rabat, volontiers, sur cette cité pour achever les espaces non constructibles et autres aires de jeu pour les enfants. «Nous ne savons pas trop s'il s'agit d'une cité administrative ou d'un quartier résidentiel (…) On y a récemment implanté de nouveaux sièges, en l'occurrence ceux de l'ONAT, la CNEP et bien d'autres (…) sur l'ensemble de ces espaces vitaux pour les habitants de Baoulou qui restent privés de commodités à l'instar d'une structure hospitalière, sinon un point de contrôle policier pour une zone où les vols par effraction sont légion», a résumé un habitant du quartier. Un autre a ajouté ceci: «Nous sommes à proximité d'une pompe à essence et nous doutons fort que les mesures de sécurité nécessaires ont été prises par les décideurs avant d'affecter ces nouvelles bâtisses vers cette partie de la ville. A Baoulou, plus de 80 lots sont squattés de manière illégale par des indus occupants», a-t-on appris auprès d'une source responsable. Espaces verts, routes, rues, ruelles et passages pour piétons sont annexés par des constructeurs malintentionnés. Des baraques résistent devant les menaces des uns et les promesses de relogement des autres. Un quartier où tout s'enchevêtre pour former des labyrinthes sans issue et des rues qui donnent sur le néant. Ses habitants ont trimé le long d'une carrière pour fuir l'exiguïté des appartements et ne point être inquiété par l'air pollué de la ville.