Des extensions sur des espaces communaux n'ont pas suscité la moindre réaction de la part des responsables de la ville. Les habitants de la cité Baoulou, l'un des plus grands quartiers résidentiels de la ville de Souk Ahras souffre le martyre à cause d'une foultitude de malheurs générés, en premier lieu, par la torpeur qui caractérise les instances responsables. Les immondices qui jonchent le sol à longueur d'année et l'insalubrité des rues en font partie. «En l'absence du maire, un vice-président de l'APC, sollicité par nos soins pour résoudre le problème, a tenté de nous impliquer dans les conflits internes qui minent cette instance, alors que nos doléances sont renvoyées aux calendes grecques», nous confie un quadragénaire exaspéré par l'état d'esprit qui prévaut chez les élus locaux. Témoins aussi de plusieurs extensions anarchiques sur des espaces communaux et des aires de jeu, des citoyens ont adressé maintes doléances aux autorités locales, sans que ces dernières ne réagissent à cette dilapidation programmée. Il y a seulement quelques semaines, un sinistre individu y a érigé illicitement des murs et un autre a carrément clôturé un espace prévu pour l'aménagement d'une place publique. L'abattage d'un arbre séculaire par un particulier, de connivence avec des parties responsables, n'a laissé aucune chance aux rédacteurs des bulletins de bonne santé et autres valets des officiels. A la cité Baoulou, des casses sont commises dans les maisons des paisibles citoyens en plein jour et les agressions à l'arme blanche y sont monnaie courante. «Un groupe de malfaiteurs a délesté un vieillard de 80 ans de son argent à quelques minutes du f'tour», a témoigné un autre citoyen. Des bidonvilles, on en parlera à profusion, et c'est à partir de ce phénomène que l'on devient convaincu que le circuit est «institutionnalisé» par des entités parallèles, où des responsables moyens jouent un rôle important. On y squatte des rues entières pour les transformer en baraques et c'est parti. Des personnes opulentes, des cadres de la nation, des petites gens et des nababs locaux y sévissent avec la même cupidité. Des responsables moyens ont pour tâche de paver le chemin et les officiels font semblant de n'avoir rien entendu. L'APW destinataire de la majorité des doléances, n'a pas donné le moindre écho avant la fin de son mandat, et l'APC est prise en otage par un vice P/APC aux pouvoirs illimités. Les deux instances sont gérées par un ex-député, lui même en situation irrégulière par rapport à son troisième logement.