L'institut national de formation professionnelle Si M'hamed Bougara, situé à Khemis Miliana, a abrité une journée d'étude consacrée à l'orientation des élèves arrivés au terme de leur scolarité vers le secteur de l'enseignement et de la formation par apprentissage dans le cadre des nouvelles dispositions établies conjointement par les secteurs de l'éducation nationale, de l'enseignement et de la formation professionnelle. Cette rencontre, à laquelle ont pris part les cadres des deux secteurs à Aïn Defla, vise, selon Boualem Mekki, directeur du centre d'orientation scolaire et professionnelle, à renforcer la coordination entre les secteurs concernés en premier lieu, notamment par l'organisation de campagnes de sensibilisation en direction des candidats et de leurs parents pour que les uns et les autres admettent sans complexe le passage à l'enseignement par l'apprentissage. En outre, Abdelkader Zareb, directeur de l'académie, a insisté sur le rôle fondamental des conseillers à l'orientation pédagogique appelés à assumer pleinement leurs prérogatives et à orienter les élèves des différents niveaux selon des critères bien étudiés. Quant au chef de l'exécutif, qui a ouvert les travaux de cette journée, il rappellera l'importance de l'apprentissage des métiers, déclarant que les locaux commerciaux à réaliser dans les communes seront mis exclusivement à la disposition des diplômés de l'université et du secteur de la formation professionnelle, afin de résorber le chômage et de combler le déficit en main d'œuvre. Cependant, des parents ne manqueront pas d'exprimer leur scepticisme quant à la réussite de ces réformes estimant que leurs enfants n'ont pu bénéficier de toutes les chances, pour finir leur cursus avec succès. A ce sujet, ils évoqueront la surcharge des classes, l'absence d'une prise en charge particulièrement des élèves en difficulté, lesquels, selon eux, sont livrés à eux-mêmes ou font face à l'hostilité et à l'incompréhension de certains. Toutes ces raisons, selon eux et bien d'autres, font craindre l'arrivée d'un flux important d'exclus du système scolaire que le secteur de la formation professionnel aura du mal à juguler, sachant les limites de ces capacités d'accueil. Mais un responsable du secteur se voulant rassurant annoncera que toutes les demandes de candidatures seront prises en considération.