Une mise en demeure a été envoyée aux propriétaires d'une trentaine de locaux fermés appartenant à des privés dans l'hypercentre de la capitale. Le délai expirera dans 30 jours. Le wali prendra les mesures adéquates, signale le président de l'APC, Abdelhakim Bettache. L'opération de réhabilitation des devantures des locaux commerciaux, dans la commune d'Alger, a buté sur un sérieux écueil : des magasins sont fermés et leurs propriétaires, qui ne les exploitent plus, ne comptent pas les réhabiliter. Il y aurait plus d'une trentaine de locaux sur les grands boulevards (Zighoud Youcef, Larbi Ben M'hidi, Didouche Mourad). Des litiges familiaux sont à l'origine de la fermeture des locaux inexploités. L'APC a décidé de mettre en demeure, par voie de presse, les propriétaires. «Le président d'APC met en demeure l'ensemble des propriétaires des locaux commerciaux fermés et inexploitsé, personnes morales ou physiques, de procéder à l'ouverture de leurs locaux et à leur réhabilitation conformément au cahier des charges établis à cet effet et mis à leur disposition au niveau de la direction technique de l'APC», peut-on lire dans la mise en demeure parue dans certains quotidiens de la presse nationale. L'APC donne un délai de 30 jours aux propriétaires avant de récupérer ces espaces commerciaux. «Dans le cas où ces derniers (propriétaires) ne procèdent pas à l'entame des travaux (réhabilitation des devantures) dans un délais de 30 jours, à compter de la date de notification du présent avis de son affichage sur la devanture, de sa parution sur les quotidiens nationaux ou de sa publication par tout moyen opportun, il sera procédé à l'ouverture des locaux et à leur mise à disposition, pour le compte de l'intérêt général, et conformément aux lois et règlements en vigueur», lit-on encore dans la notification. Le président de l'APC, Abdelhakim Bettache, affirme que passé ce délai de 30 jours, les services techniques, chargés de chapeauter l'opération de réhabilitation des devantures, ne tergiverseront pas avec les «propriétaires réfractaires». «Nous allons afficher sur les devantures des magasins fermés les mises en demeure. Après l'expiration du délai de 30 jours, nous comptons soumettre la question au wali d'Alger qui prendra les décisions adéquates», précise-il. La mise en demeure s'appuie sur les lois et réglementation régissant les administrations publiques et leurs relations avec les administrés (codes wilaya et communal, décret exécutif n° 12/427, gestion des biens publics et privés de l'Etat, codes civil et pénal, etc.). L'APC évoque, entre autres, l'arrêté n°2141/08 du 16 juillet 2008 du wali d'Alger, faisant obligation aux propriétaires, locataires, gérants ou cogérants de rénover ou réhabiliter les devantures de leurs locaux. L'APC explique l'opération par le danger permanent que représente l'état des espaces fermés sur la santé publique, au vu de l'insalubrité régnante. En plus de «l'altération de l'environnement urbain», il est également mis en avant le fait que ces espaces soient devenus le «refuge de diverses formes de délinquances et de pratiques immorales». Abdelhakim Bettache signale, par ailleurs, que des propriétaires sensibilisés sur la gestion se sont déjà manifestés. «Il y a trois propriétaires de la rue Didouche Mourad qui se sont manifestés et promis de prendre en charge les travaux de réhabilitation. Ces gens ont des litiges avec leurs familles», précise-t-il.