Pour des écologistes, le problème réside dans l'absence de personnel spécialisé dans la prise en charge effective et efficace des jardins publics et autres espaces verts qui sont la source d'oxygénation des villes. Existe-t-il suffisamment d'espaces verts, de squares dans les villes et localités de la wilaya d'Oum El Bouaghi pour qu'on puisse parler de respect à l'ordre écologique comme cela est d'usage ailleurs ? Force est de constater que la région dispose d'un nombre très réduit de ce genre d'espaces à même de constituer ce qu'on peut qualifier de poumons d'oxygénation pour les habitants des villes comme Aïn M'Lila, Aïn Fakroun, Oum El Bouaghi, Aïn Beïda et Meskiana, pour ne citer que celles-là. Au contraire, on assiste impuissant à la dégénérescence de certains d'entre eux et à l'abandon de certains autres. La culture et l'entretien des squares publics ne semblent pas faire partie des préoccupations des responsables locaux, premiers habilités à protéger le patrimoine végétal. Alors que des arbres centenaires dépérissent à vue d'oeil, rongés par des maladies, les jardinets des quartiers périphériques jaunissent faute d'entretien. Le jardin public du chef-lieu de wilaya, bien que jouissant d'un magnifique cadre, végète lugubrement par manque d'entretien. Même constat concernant le square public du 1er Novembre (ex-Willigens) de Aïn Beïda où plus rien ne semble pousser. Les carrés sont affreusement vides, aucune herbe n'y pousse et les arbres alentour perdent irrémédiablement leur fraîcheur. A ce propos, Ammi Hadj Baki se souvient : « Par le passé, il y poussait toutes sortes de fleurs, des marguerites, des bleuets, des mimosas… maintenant, il n'y a plus rien. Regardez autour de vous; il n'y a que de la saleté. » Le square fréquenté par les jeunes, moins jeunes et vieux, ne désemplit pas de la journée. On y vient pour se détendre à l'ombre, loin de l'insupportable soleil d'été. Malheureusement nombre de gens ne s'empêchent pas de souiller l'espace en y laissant sur place gobelets de café, sachets et autres bouteilles d'eau minérale, alors qu'il existe des corbeilles à cet effet. Pourquoi cette inconscience ? Comment peut-on malmener son propre environnement ? Ali, un septuagénaire, se lamente: « Notre religion nous recommande la propreté et nous en faisons peu cas. Pourquoi ? Je n'y comprends plus rien. La nature, c'est l'affaire de tout le monde. Chacun de nous devrait la protéger. » C'est l'avis d'autres habitués du jardin public de la ville dont la construction remonte au 19ème siècle ; il mérite vraiment d'être réhabilité, comme du reste tous les autres jardins de wilaya. Pour des écologistes, le problème réside dans l'absence de personnel spécialisé, comme des paysagistes et urbanistes pour une prise en charge effective et efficace des jardins publics qui sont de véritable havres de paix et de repos.