La commune de Bouhamza, qui abrite une population de plus de 13 800 habitants, traîne un lourd déficit en matière de développement économique et social. Malgré les différents budgets qui lui sont alloués durant l'exercice en cours par les pouvoirs publics, la dynamique recherchée n'est pas atteinte. Pour le président de l'APC, Bensikhaled Mohammed Chérif, qui juge que le déficit en matière d'infrastructures se situe aux alentours de 300 millions de dinars, ces programmes ne répondent pas aux besoins de la commune. Dans le cadre du Plan communal de développement pour 2006, d'après lui, une dotation budgétaire de l'ordre de 19,9 millions de dinars a été octroyée pour la réfection du réseau d'AEP qui est défectueux de Thala Abdallah et d'un tronçon dégradé de 1,2 km sur la route allant de l'intersection de Mahfouda au CEM de la localité, l'aménagement urbain du chef-lieu communal, qui est dans un état pitoyable, par le drainage des eaux de pluie sur 500 m et le revêtement de la route principale. Dans le même programme, qui prend en charge diverses infrastructures sociales, figure aussi l'achèvement de la salle des sports de Mahfouda et sa dotation en vestiaires. Au titre du programme sectoriel de développement, la dotation budgétaire est affectée globalement vers la petite hydraulique. « Cette tranche d'investissement est destinée pour palier les insuffisances dans le domaine de l'AEP. Nous allons réaliser un réservoir d'AEP d'une capacité de 250 m3 au village Mahfouda dont la population souffre énormément, notamment en été, de l'insuffisance de l'eau potable, comme nous prévoyons le renouvellement des équipements électriques des stations de reprises qui engendrent beaucoup de pannes », explique le président de l'APC. Les quelque 8 millions de dinars dégagés par l'APW sur le budget de wilaya devront servir, quant à eux, à l'acquisition d'une rétrochargeuse, à la réfection de quelques chemins communaux qui ont connu des affaissements, et à la réalisation de l'étanchéité et d'un mur de clôture au niveau de la salle de soins de Mahfouda. Autant de budgets qui ne couvrent toujours pas les besoins croissants de la population. Malgré les efforts consentis par l'Etat pour améliorer le cadre de vie des populations en zone rurale, beaucoup reste à faire dans la commune de Bouhamza. Notre interlocuteur résume les besoins du réseau routier de 56 km qui nécessite un revêtement dans les meilleurs délais et la réalisation d'un CEM au chef-lieu communal pour épargner aux 422 collégiens de la localité des trajets quotidiens de huit kilomètres afin de rejoindre le CEM de Mahfouda. Beaucoup de villages souffrent aussi de l'absence de centres de soins au moment où celui existant au chef-lieu de la commune, qui n'a de polyclinique que le nom, fonctionne sans maternité et avec uniquement un seul généraliste, un infirmier et un dentiste. Le tableau est complété par le chômage que l'absence d'activité économique amplifie.