Perchée sur les montagnes de la rive sud de la vallée de la Soummam, la commune de m'Cisna attend toujours les programmes de développement qui pourront la sortir de sa léthargie. Le manque, voire l'absence d'activités économiques dans la localité, maintient le chômage à des proportions pour le moins effrayantes. Le taux dépasserait les 40% selon l'administrateur de la commune qui soulève par ailleurs le problème du déficit en matière d'infrastructure de jeunesse. « Si le chef-lieu communal possède un stade de foot, une aire de jeux scolaire, deux cybercafés et une maison de jeunes en voie de réalisation, les villages quant à eux sont dépourvus de toute structure de ce genre », reconnaît-il. Le secteur de l'éducation semble être mieux maîtrisé. Chaque village a son école primaire et les collégiens fréquentent le seul CEM existant au niveau du chef-lieu communal, lequel sera prochainement allégé des élèves du village d'Imoula qui a bénéficié d'un CEM en cours de réalisation. La commune possède également un centre de formation professionnelle qui répond tant bien que mal à une demande qui va crescendo, malgré l'insuffisance de certaines filières techniques. Mais le fardeau lourd à supporter par la municipalité reste le transport scolaire. Un lourd fardeau « Le transport scolaire est une lourde charge pour la commune qui ne vit que des subventions de l'Etat. Nous avons déboursé, l'année passée, une facture de 3 millions de dinars pour la location d'un bus et de 7 fourgons », nous apprend le responsable communal. L'autre problème qui se pose avec acuité et auquel la municipalité fait face avec des moyens dérisoires, notamment en été, est l'alimentation en eau potable. Celle-ci est puisée à partir des nappes de la vallée de la Soummam et pompée a plus de 800 m d'altitude sur une distance de plus de 10 km. « La conduite réalisée en 1974 est usée et éclatait en plusieurs endroits. Nous avons changé la tuyauterie de plusieurs sections. Il ne nous reste qu'une à remplacer par une tuyauterie neuve », signale-t-on. En matière de santé publique, le centre de soins du chef-lieu communal fonctionne avec un médecin généraliste, un dentiste et un infirmier, ce qui n'est pas le cas du village Imoula qui possède une polyclinique digne de ce nom en matière de structure bâtie, mais qui fonctionne avec un seul infirmier. Idem pour le village d'Ighil Ouantar d'ailleurs qui possède aussi un centre de soins où officie un seul infirmier. Enfin, les responsables municipaux considèrent que la dotation budgétaire allouée par les pouvoirs publics pour l'exercice 2005 est loin de répondre aux besoins de la commune qui traîne des insuffisances dans tous les domaines d'activité. « On nous a accordé 9 millions de dinars dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD) de 2005. 2 millions ont été affectés pour l'achèvement des travaux de la maison de jeunes et 6 millions pour l'aménagement et le revêtement, sur une distance de 800 m, de la route reliant Ighil Ouantar à Imoula », précise l'administrateur.