A la suite du mouvement de protestation décidé par les transporteurs publics sur la ligne Aïn Bessem-Bouira, celle-ci est demeurée paralysée. La colère des transporteurs n'a pas manqué de générer celle des usagers de la RN 18. Travailleurs, lycéens et collégiens ont fait le pied de grue sur les arrêts interdits depuis peu aux fourgons qui assurent la liaison Bouira-Aïn Bessem par décision de la direction des transports. Ainsi, les trois arrêts : Harket, « la Wilaya », Tali, où ont l'habitude de se concentrer la plupart des usagers, étaient concernés par cette décision d'interdiction. Pour l'avoir bravée, 15 transporteurs sur les 57 que compte cette ligne, se sont vu retirer leurs papiers. Quelques-uns, garés à la gare routière de Bouira, tentaient d'expliquer au monde qui entourait leur fourgon vide, l'arbitraire de cette décision qu'ils rejetaient ensemble. Selon certains, elle a été prise à la suite de la plainte déposée, il y a quelque temps, par les transporteurs urbains, qui voyaient là une forme de concurrence qui leur était faite par ceux de cette ligne et ont réclamé de la DT l'interdiction des trois arrêts qui se trouvent en ville. Un des transporteurs, qu'une telle décision mettait au bord de l'apoplexie, nous déclarait que tous les arguments présentés par lui et ses camarades pour faire revenir la direction sur sa décision n'ont eu aucun effet. Depuis trois jours que dure la grève décidée par les transporteurs publics, la situation vécue par les voyageurs est devenue quasi intenable. Ce sont des travailleurs et des élèves qui constituaient le gros de ces voyageurs. Les arrêts à Aïn Bessem, Aïn Laloui, Aïn El Hadjar grouillent de monde. Face à cette situation, les autorités semblent aussi paralysées. La moindre des choses serait de tenter de remédier à la situation en mettant sur cet axe tous les moyens de transport dont dispose la wilaya pour atténuer la crise créée par cette grève ?