« Quelque 400 projets de recherche ont été sélectionnés avant d'être proposés aux opérateurs économiques nationaux. Des projets concernant le domaine de l'énergie solaire, le secteur agricole (amélioration de la fraise) et la santé. Mais, c'est surtout le domaine de l'amélioration de la qualité du phosphate qui a focalisé l'intérêt des chercheurs, ces dernières années, ce matériau étant classé deuxième source de richesse du pays après les hydrocarbures. » C'est ce qu'a déclaré hier, Souad Bendjabellah, ministre déléguée à la recherche scientifique, en réponse aux journalistes en marge du 7ème congrès de la société algérienne de la chimie dont elle venait de présider la séance inaugurale à l'IGMO. La ministre a insisté sur les « acquis » de son secteur : « L'adoption de la loi en 98, loi qui a placé comme prioritaire la recherche en la dotant de 1% du PIB. La moitié de ce budget a été consommée dans les 30 programmes de recherche menés jusque là et rentrant dans un plan national. » Y'aura-t-il augmentation des indemnités pour les chercheurs ? « Il n'en n'est pas question », répond catégorique la ministre. « Par contre, promet-elle, nous tacherons d'améliorer les conditions de travail pour nos chercheurs. » Des chercheurs présent à ce congrès, organisé par les universités d'Oran, de Constantine, de Mostaganem, de Sidi Bel Abbès, de Chlef, de Tlemcen et de l'ENSET d'Oran. 500 participants auront droit à 350 communications. La ministre a dressé une évaluation plutôt « positive » de son secteur qui a vu pas moins 7 000 projets expertisés pour leur permettre « de se traduire en matrice de développement économique et social. » Premier impact : 5 000 publications internationales et 2 000 thèses ont permis de renforcer l'encadrement pédagogique de l'université. Des accords de partenariat ont été conclus entre des équipes de chercheurs de 5 universités pour l'amélioration du traitement des phosphates, lors d'un forum à Tebessa. L'an 2005 a, par ailleurs, vu la signature de 10 conventions entre les universités et des entreprises privées et publiques. 5 entreprises publiques et privées (dont Cevital), ont signé en mars dernier, des conventions avec l'université de Bejaia portant sur le financement de 50 projets de recherche.