Portant à bout de bras leurs projets de partenariat avec l'Algérie, notamment dans les projets d'énergie solaire, les Européens se heurtent depuis quelque temps aux réticences de leurs homologues algériens. Réticences dont la presse nationale avait fait échos sans pour autant arriver à les expliquer. Pourtant, ces hésitations -qui ont à un moment soulevé la polémique- semblent aujourd'hui s'éclaircir. Car, selon certains experts, si l'avance et l'expérience des pays européens dans quasiment tous les domaines d'ordre technique n'est plus à démontrer, il reste certains nouveaux secteurs dont la fiabilité fait encore débat. Et l'énergie solaire en ferait partie. L'Allemagne, principal initiateur de projets d'énergie solaire, propose ses services dans le domaine, notamment à notre pays, est donnée en exemple. En effet, dans la patrie de Nietzche, seulement 10% des énergies utilisées sont dites renouvelables (chiffres avancés par la ministre allemande en charge du dossier lors de sa visite à Alger). Quant au photovoltaïque (énergie solaire), il ne représente que 3% de l'électricité consommée dans ce pays. Un état de fait que les Allemands expliquent par la situation géographique, surtout climatique de leur pays : «l'Allemagne n'est pas un pays très ensoleillé» arguent-ils. Pour autant, la situation traduit également des résultats plutôt mitigés dans ce créneau de l'énergie solaire précisément. Selon certains experts, ce contexte serait à l' origine des hésitations de la partie algérienne. Aussi, l'apport financier faramineux qui s'imposerait -au cas où notre pays opterait pour le solaire- alimenterait les appréhensions algériennes. Une situation que les Allemands ne contestent pas : «Effectivement, ce genre de projets a besoin d'un subventionnement pour pouvoir aboutir», selon M. Alex Dhina, responsable de la Chambre Algéro-allemande de Commerce et d'Industrie. Pour le reste, selon M. Hamouda, représentant du ministère de l'Energie et des Mines, les projets consacrant les énergies renouvelables en Algérie sont en marche. D'ailleurs, une délégation de chefs d'entreprises allemandes est à Alger depuis hier. Son but est de chercher des partenariats dans le domaine de l'énergie solaire. Des partenariats soutenus et souhaités par les autorités allemandes qui accompagnent cette délégation d'hommes d'affaires, ce qui traduit de l'importance de ce créneau... au plus haut niveau.