Le marché boursier d'Alger devra bénéficier d'une enveloppe financière de 400 millions de dinars destinée à amorcer un plan de relance de son activité, a annoncé hier le directeur général de la Société de gestion des valeurs de bourse (SGVB), M. Rahni, cité par l'APS. Déjà approuvée par la SGVB, la mise en œuvre de ce plan de relance, a précisé le même responsable, devra s'étaler sur un période de cinq ans à compter de la fin 2006. Destiné à améliorer les conditions de fonctionnement du marché boursier domestique, ce plan de relance prévoit, selon M. Rahni, une « recapitalisation de la Bourse d'Alger en vue d'éponger les pertes qu'elle a accumulées depuis près de trois ans, ainsi que l'acquisition d'un nouveau système de cotation et la reconstitution de la ressource humaine par de nouveaux recrutements et un système de rémunération attractif ». L'enveloppe financière décidée pour la réactivation de la Bourse d'Alger servira ainsi essentiellement à l'achat d'un système moderne de cotation (300 millions DA), les besoins en fonds de roulement (10 millions DA), les réserves pour investissement (30 millions DA), le renouvellement des équipements informatiques (30 millions DA) et l'aménagement des locaux (12 millions DA). Parallèlement à la mise en œuvre de ce plan, soulignera par ailleurs le responsable de la SGVB, la relance du marché boursier devra passer par le programme de privatisation qui prévoit d'introduire en bourse la partie non cédée du capital des grandes entreprises publiques à privatiser. De même, a-t-il signifié, la réactivation de la Bourse devra être favorisée par l'élargissement du marché obligataire, qui représente actuellement un montant de 120 milliards DA pour huit entreprises émettrices, à savoir Sonatrach, SRH, Sonelgaz, Air Algérie, Algérie Télécom, ENTP, Enafor et Cevital. Mettant en évidence l'évolution défavorable que connaît la Bourse d'Alger ces dernières années, M. Rahni a indiqué que l'activité boursière est passée de 108 millions DA en 1999 à 720 millions DA en 2000 avant d'amorcer une dégringolade des transactions jusqu'à atteindre, en 2005, le niveau insignifiant de 4 millions DA. Selon lui, cette situation est essentiellement due au nombre insignifiant des titres cotés et à la faiblesse des taux de rendement des actions qui se situaient à des niveaux inférieurs aux taux créditeurs servis par les banques. A noter enfin qu'après le retrait de l'action d'Eriad Sétif, la Bourse d'Alger ne compte que deux titres cotés, en l'occurrence les actions Saidal et El Aurassi.