La Société de gestion de la Bourse des valeurs (Sgbv) vient d'engager un plan de relance d'un coût global de 400 millions de dinars au profit de la Bourse d'Alger, a indiqué, hier, le directeur général de cette société, Sadmi Rahni, lors de la deuxième journée du Forum international de la finance. Le plan en question a été approuvé par le comité de pilotage de cet organisme boursier. Le programme de sauvetage, dont la mise en œuvre doit s'étaler sur cinq ans à partir de la fin 2006, coïncide avec le programme de privatisation qui prévoit d'introduire en Bourse la partie non cédée du capital des grandes entreprises publiques à privatiser et pouvant aller jusqu'à 20% du capital global. La nouvelle mesure prise par la Sgbv entre dans le cadre de la tendance à l'élargissement du marché des obligations qui représente actuellement un montant de 120 milliards de dinars pour les huit entreprises émettrices (Sonatrach, SRH, Sonelgaz, Air Algérie, Algérie Telecom, Entp, Enafor et Cevital). Le plan de relance repose principalement sur «la recapitalisation de la Bourse d'Alger en vue d'éponger les pertes qu'elle a accumulées depuis près de trois ans, l'acquisition d'un nouveau système de cotation et la reconstitution de la ressource humaine par de nouveaux recrutements et un système de rémunération attractif», précise M. Rahni. L'inactivité de la Bourse, a-t-il révélé, a amené 90 % de ses cadres à la quitter pour aller s'essayer dans les banques étrangères installées en Algérie qui leur offraient le triple des salaires qu'ils percevaient à la Bourse d'Alger.