L'année scolaire qui a débuté la semaine dernière ne sera finalement pas différente de celle qui l'a précédée dans la wilaya de Boumerdès. Les élèves de cette région risquent de passer encore une année plus difficile. La raison est simple, les responsables du secteur n'ont pas entrepris grand-chose pour remédier au problème de la surcharge de classes, le manque de cantines et de transport. La particularité de cette année réside dans le fait qu'aucun lycée n'a été mis en service. Ce palier a reçu pourtant plus de 6958 nouveaux inscrits alors que 3679 seulement –sans compter les exclus- l'ont quitté après leur obtention du BAC. Les lycées devant être réceptionnés cette année connaissent d'énormes retards. Des retards dus principalement aux difficultés d'accès au foncier et la défaillance des entreprises de réalisation. Outre cela, des milliers de potaches vont fréquenter encore des établissements en préfabriqués et dépourvus des moindres commodités. La wilaya en compte 62, dont 54 écoles primaires, 7 CEM, et 117 salles réparties sur six lycées. Certains sont dans état lamentable et présentent des infiltrations d'eau depuis plusieurs années comme c'est le cas des lycées de Sidi Daoud et Zemmouri. Malgré cela, aucun programme n'est encore inscrit pour le l'éradication de ces écoles qui remontent à 2003 pour leur remplacement par des structures en béton. Les élèves de la région feront face également à l'insuffisance de bus de transport scolaire. Ce problème se pose avec acuité au niveau des localités rurales, telles qu'Afir, Chabet El Ameur, Timezrite et Cap Djenet. Certains élus se voient parfois contraints de signer des conventions avec les privés en raison du manque de bus et les pannes répétitives signalées dans leur matériel roulant à cause du manque d'entretien. Autre carence qui risque d'avoir des répercussions négatives sur la scolarité des élèves de la wilaya, est le manque de cantines scolaires. Il faut dire que plus de la moitié des écoles, dont 368 primaires, 98 collèges et 38 lycées, manque de cette structure. Durant l'année écoulée, de nombreuses cantines n'ont pas fonctionné sous-prétexte du manque de personnel et d'équipements. Il faut dire que même le régime de demi-pension ne sont pas assurés dans certains collèges comme c'est le cas à Timezrite où des centaines d'élèves se contenteront encore à ce jour d'un petit sandwich et d'une portion de fromage à midi.