Les organisations patronales algériennes comptent peser de tout leur poids lors de la prochaine tripartite (gouvernement-UGTA-patronat) prévue pour la seconde quinzaine de ce mois de septembre. Un document comportant des propositions de sept organisations patronales est pratiquement prêt, selon Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNP). Installée depuis plus d'un mois, un groupe de travail s'emploie à peaufiner la ligne de conduite le jour des négociations avec le gouvernement. Un document unique sera d'ailleurs soumis au gouvernement lors de la réunion, qui sera une nouvelle fois économique et dédiée à la relance de l'investissement. Ces organisations feront, à l'occasion, une déclaration commune. «Nous avons tenu une réunion de travail mardi dernier. Un consensus s'est dégagé sur les dossiers les plus importants. La divergence réside seulement dans l'approche des uns et des autres, mais nous allons défendre une vision globale», a confié M. Naït Abdelaziz, joint hier par téléphone. Outre la CNPA, les autres organisations patronales sont la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération générale des entrepreneurs et des opérateurs algériens (CGEOA), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), l'association des femmes entrepreneuses (Sève), le Forum des chefs d'entreprises (FCE) et l'Union nationale des investisseurs (UNI). Globalement, ces organisations patronales comptent proposer des mesures visant l'amélioration du climat des affaires et une refonte du code des investissements. «La finalité des propositions consiste en la relance de la machine industrielle. Il n'y aura pas d'économie pérenne sans le relance de l'acte de production», souligne le président de la CNPA. Dans le détail, il sera beaucoup question d'anciennes revendications liées à l'accès au foncier industriel, les facilitations de financement, via la révision des modalités d'accès aux crédits bancaires destinés aux investisseurs et la révision du système fiscal. L'accès aux marchés publics figure également parmi les doléances du patronat.